Cameroun – Appel à l’opposition camerounaise: il sera bientôt trop tard !

Ces derniers temps au Cameroun, on entend de plus en plus d’appels à la violence, au soulèvement. Sortie de nulle part, une nouvelle « race » d’opposants a pris en otage les réseaux sociaux et y injectent le venin de la désobéissance civile et de la révolte.[pagebreak] Armée de claviers et de souris, cette e-opposition basée en Europe et aux USA, espère faire du Cameroun une réplique du Burkina Faso. Oublie-t-elle que les Camerounais ne sont pas des hommes intègres, mais plutôt des lions ? Ont-ils pensé aux conséquences qu’une révolution pourrait avoir sur la population camerounaise ? Ont-ils oublié février 2008 ? Mais non, déconnectés des réalités socioculturelles que nous vivons ici, ces derniers ne pensent qu’à remplacer Paul Biya sur le trône.
Je ne peux pas m’empêcher de rire, chaque fois que je lis leurs slogans creux sur facebook. « BIYA DÉGAGE », « TROP C’EST TROP »… Sombres imitateurs dénués de tout esprit d’initiative, a-t-il fallu que le Burkina Faso se batte pour sa liberté pour que vous sachiez que le peuple camerounais est entravé depuis plus de trente ans ? Pourquoi continuez-vous à résider en Europe ou aux USA ? Pourquoi ne venez-vous pas conduire la révolution que vous essayez d’organiser, tapis derrière vos ordinateurs ? Non, les Camerounais n’ont pas besoin de marcher, de casser, de brûler… D’autres recours sont possibles, plus pacifiques, plus faciles, et surtout moins coûteux en larmes, en sang.
En 2018, nous irons aux élections présidentielles. Voilà la meilleure occasion de descendre dans la rue. En 2018, le peuple camerounais devra noircir les rues, vider les domiciles… Pas pour casser, ni pour manifester, mais pour aller voter. Oui, si on en a vraiment marre du régime en place, voilà ce qu’il faut faire : aller voter pour le meilleur candidat. Et c’est là tout le problème : aucun candidat n’aura jusqu’ici réussi à s’imposer. Aucun ne s’est montré rassembleur. Aucun n’a semblé faire passer l’intérêt du peuple avant le sien propre.

2018, c’est dans un peu plus de 3 ans. Le temps vous tient à la gorge, chers leaders de l’opposition. Mais il n’est pas encore trop tard. Au lieu d’envoyer vos sbires infester les réseaux sociaux et essayer d’envoyer le peuple à l’abattoir, mettez ce temps à profit pour vous implanter. Utilisez ce temps pour gagner les cœurs des Camerounais. Nous ne demandons que ça. Donnez-nous des raisons de voter pour vous. Sinon, ne vous étonnez pas de vous retrouver avec des pourcentages ridicules à l’issue du scrutin. Si vous ne montrez pas au peuple camerounais qui a soif de changement qu’il peut compter sur vous, si vous ne lui prouvez pas que vous combattez en son nom, et qu’il peut s’en remettre à vous, eh bien évitez de crier à la fraude après le verdict des urnes.
Au lieu d’appeler à la révolte, chers leaders de l’opposition camerounaise, cherchez les voies et moyens d’éviter que les résultats des élections soient truqués. Cherchez à éviter le bourrage des urnes. Non, ne cherchez plus, je vous dirai comment faire : gagnez la confiance du peuple, parlez en son nom, et parlez-lui. Dites au peuple l’enjeu, apprenez-lui à refuser de l’argent. Et ce jour-là, sachez que le peuple s’assurera de la transparence du scrutin.

Je lis partout des gens dire que Paul Biya ne doit plus se présenter en 2018. D’autres exigent même qu’il quitte le pouvoir avant les élections de 2018 ! Je me demande comment ces gens comptent être pris au sérieux ! Paul Biya, chers opposants, a le droit de se représenter s’il le décide. La loi le lui permet. Clamer partout qu’il ne doit plus se présenter aux élections c’est, à mon avis, faire preuve d’incapacité. C’est prouver son manque de confiance en soi. Car si vous pensiez que vous aviez une seule chance de le battre, vous ne lui exigeriez pas de ne plus se présenter. Vous ne voudriez pas qu’il quitte le pouvoir sans délai. D’ailleurs, si le 31 décembre Paul Biya annonçait sa démission, qui, chers opposants, serait à même de le remplacer, de diriger le pays ? Personnellement je ne vois encore personne. …LIRE LA SUITE SUR LE PETIT ECOLIER

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