Cameroun – Ambition : Produire 20 millions d’ œufs à couver

Nkolmelen près d’Obala

C’est l’objectif que vise la société Agro industrielle camerounaise (Agrocam) à travers sa nouvelle ferme parentale en construction à Nkolmelen près d’Obala.

La demande en poulet sur nos marchés est de plus en plus importante. Avec la pénurie observée ces derniers mois, les prix ont flambé. Une situation qui avait plongé la ménagère dans des calculs sans fin. Les éleveurs aussi avaient du mal à avoir des poussins pour leurs fermes. Certains n’avaient aucune maitrise des jours d’arrivée des œufs à couver (Oac) car, la production locale n’était pas suffisante.

Face à cette situation, la société Agro industrielle camerounaise (Agrocam) a entrepris de construire une ferme de production des Oac à Obala, dans la région du Centre. Elle devra à terme contenir 12 bâtiments pour 120 mille reproducteurs. L’objectif est d’avoir 20 millions d’Oac, a confié le directeur général, Jean Daniel Ayamapi. « Il était nécessaire au regard des difficultés que nous avons eu par le passé à obtenir les œufs à couver pour renflouer nos couvoirs de Douala et de Yaoundé. Avec notre production locale, on n’arrivait pas à couvrir suffisamment nos besoins. On a pensé qu’il fallait faire des investissements nouveaux pour renforcer nos capacités. Agrocam envisage augmenter sa production actuelle d’où ce projet ».

100 familles seront embauchées

Bâtie sur une superficie de 10 hectares, cette ferme parentale coûtera en termes d’investissement plus du milliard. Le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, le Dr Taïga, a effectué une visite sur le site des travaux le mardi 29 juin. Il était question pour lui d’apprécier l’état d’avancement des travaux de ce grand projet dont l’impact économique est louable. « Je suis venu lire les perspectives. C’est 20 millions d’Oac à produire. C’est important pour alimenter le marché », s’est-il réjoui.

Les trois premiers bâtiments seront livrés au mois de novembre pour les premières mises en place. « On a parlé de rareté de poulets sur le marché il y a quelques mois. Cela vient du fait qu’il n’y a pas assez d’Oac produits localement. Il faut aller les chercher à l’étranger. Vous avez le transfert des devises et vous n’avez pas le contrôle sur les coûts ; c’est le panier de la ménagère qui prend un coup. Notre objectif est non seulement de satisfaire nos besoins en termes d’Oac produits localement, mais aussi d’arriver à réduire les coûts. Il sera donc question de ramener le prix du poussin à 350-400 fcfa ; en deçà du prix actuel qui est de 550 Fcfa, prix que nous pratiquons », explique le directeur général d’Agrocam, Jean Daniel Ayamapi.

Les populations sont satisfaites de voir ce projet évoluer car selon le directeur général 100 familles seront embauchées avec de retombées de natures différentes. Le choix d’Obala pour l’implantation du projet n’est pas anodin. « Sur Yaoundé qui a déjà un couvoir, s’il faut produire les œufs très loin du couvoir pour les transporter, ça fait beaucoup de perte. En rapprochant la ferme du couvoir, ça nous permet d’avoir des économies logistiques ; ça nous garantit une qualité parce que, des fermes jusqu’aux couvoirs, les œufs doivent être transportés dans certaines conditions. Avec 20 millions d’Oac, nous envisageons 18 millions de poussins par cycle », a-t-il conclu.

Solière Champlain Paka

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