Cameroun : A Douala, « l’opposition » réaffirme son soutien à Paul Biya

Présents à un meeting du Rdpc, les responsables du Paddec, du Mec, de l’Undp, du Fsnc, et de l’Upc ont appelé à voter le candidat du parti au pouvoir.
La voix entrecoupée, l’air embarrassé, le président du parti des Patriotes démocrates pour le développement du Cameroun (Paddec), Jean De Dieu Momo, semblait lui-même étonné de sa présence au meeting organisé par le chef de la délégation permanente régionale du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) pour le Littoral, Laurent Esso.
« Qui pouvait croire que je serai ici aujourd’hui, es-qualité du président du Paddec dans un meeting du Rdpc, en train de soutenir le candidat Biya ? », s’interroge-t-il. Comme ce dernier, plusieurs autres présidents de partis politiques dits de « l’opposition », issus du « Collectif de 20 » leaders, étaient présents au meeting organisé dimanche, 22 juillet dernier à la maison du parti Rdpc de Bonanjo à Douala.
Le président du Paddec qui déclare n’avoir pas soutenu le candidat Paul Biya par opportunisme, appelle à le voter à 99,99%. Pour sa part, le président du Mouvement des écologistes camerounais (Mec), Pierre Fritz Ngo, va aller plus loin. « Nos idéaux riment parfaitement avec la vision que le président Biya a du Cameroun. N’en déplaise aux esprits chagrins, le président Biya demeure l’homme qu’il faut, parce que nous avons beaucoup de défis à relever ».
Pour ces leaders qui volent au secours du parti au pouvoir, le « candidat naturel » du Rdpc reste encore l’homme de la situation. « Paul Biya n’est pas un problème pour l’avenir du Cameroun. Débarrassons-nous du prisme de la petite politique. Faisons la grande politique contre les candidats satellites qui peignent tout en noir », explique le secrétaire général de l’Union des populations du Cameroun (Upc), Robert Bapooh Lipot. L’ouverture sur le Cameroun. Le soutien apporté à Paul Biya s’explique également pour ces leaders de l’« opposition », par la situation sécuritaire difficile que traverse notamment les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. La crise anglophone est donc pointée du doigt.
« Les patriotes doivent s’unir autour du chef des armées. Je ne suis pas là pour prendre les armes contre mon pays », argumente Jean De Dieu Momo. Bien plus, pour le chef de la délégation départementale du Comité central du Rdpc pour le Wouri, Camille Ekindi, « le candidat statutaire et naturel à l’élection présidentielle a contribué pour la paix et la sécurité à travers la lutte contre le terrorisme », aux côtés des « opposants » qui rassurent que Paul Biya sera le vainqueur de la présidentielle du 07 octobre prochain.

Blaise Djouokep

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