Les filles sont au « pointage » par petits groupes, avec comme base arrière, une gargote qui ne dit pas son vrai nom.
Le désormais célèbre kwasa-kwasa a Bonaberi. Un haut lieu de torride ambiance. Des hordes de petites filles à peine pubères, fuyant la crise du NO-SO et ses tueries viennent échouer dans ce lieu de perdition. La mercuriale pratiquée ici est à la hauteur du désespoir de ces enfants de la sale guerre. On trouve un peu de tout à kwasa-kwasa : avec 300 frs la passe, on peut en avoir 13 a la douzaine. S’offrir une mignonne en exclusivité pour 1000 balles, en réservant la nuitée après le pot d’usage et l’inévitable plat de ‘éru’ a 200 frs que la grande fillette dévore.
Après une journée de diète forcée, c’est à peine qu’elle ouvre la bouche et le foufou disparait du plat. Point n’est besoin de maitriser la langue de Shakespeare à Kwasa-kwasa.
L’amour tarifé a un code universel. Même la sourde muette comprend et se fait comprendre dans cette quête effrénée de la pitance quotidienne, loin des bruits mortels des canons.
Il y en a de tous les gouts. De la fille grosse jusqu’aux yeux, habillé d’un pantalon moulant qui traverse péniblement la naissance des fesses, surmonté d’un tricot laissant bien visible la prochaine maternité, a la maigrichonne aux yeux de droguée, armée d’une ‘Magnan’ obtenue de haute lutte après une précédente passe…
La pédophilie a la cote ici. Il arrive et très souvent que parmi ces exilées s*e*xuelles, mère et fille travaillent ensemble ; l’une cochant l’autre ou partageant le même amant occasionnel. Entre mourir d’une infection au virus et mourir sous les bombes, le choix a été fait depuis. Tuant à petit feu, le virus peut offrir un répit. Jamais le plomb chaud d’une kalachnikov…