Cameroun : 8ème édition du Salon international des métiers de l’emploi

DIT portique

Debora est embauchée au Guichet unique des opérations du commerce extérieur (Guce) il y a trois ans. Elle est toute émue lorsqu’elle se rend à son
boulot le premier jour.

Mais la joie qui se lit sur son visage disparaît aussitôt quand elle aperçoit près du bâtiment abritant les bureaux du Port autonome de Douala (Pad), une plaque portant l’inscription : « Union des armateurs… » . La jeune fille, paniquée, demande à son entourage s’il s’agit bien des vendeurs d’armes installés ainsi en plein cœur de la capitale économique. Une collègue tente de la rassurer en expliquant que « ce sont des gens qui arment les bateaux… » . Débora ne retrouve toujours pas la sérénité t panique encore plus. Quelques heures plus tard, son chef de service lui expliquera le travail des armateurs, qui font partie d’un des nombreux métiers portuaires. Il lui présentera au passage d’autres métiers et profils de ce secteur à l’instar des aconiers, des dockers, des déclarants en douanes, entre autres Comme Debora, plusieurs jeunes n’ont aucune connaissance de la multitude de métiers qu’offre la place portuaire au Cameroun. Pour changer la donne et attirer plus de monde vers ce secteur qui participe du développement économique du pays, les organisateurs de la 8ème édition du Salon international des métiers de l’emploi (Sime) ont décidé de mettre ces professions en vitrine. Pendant trois jours, du 13 au 15 mars 2019, des différents acteurs du secteur portuaire et près de 5000 jeunes des centres de formation vont se côtoyer au club Pad à Douala et échanger autour du thème : «emplois portuaires, une marée d’opportunités». « Au Cameroun, on met plus en avant les métiers de la communication, du marketing. Le défi de ce projet est de donner l’information. Il y a tellement de métiers dans le secteur portuaire mais qui ne sont malheureusement pas connus des jeunes à la recherche d’opportunités » , a relevé Débora Tonye Mvaebeme, la promotrice du Sime.

Ces trois jours d’échange, selon les organisateurs, permettront aux responsables des centres professionnels de conformer leurs enseignements avec les attentes pour une meilleure adéquation formation-emploi et une meilleure insertion professionnelle. D’après Issa Thiroma Bakary, le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, ce salon est l’occasion d’une plateforme d’échange, de valorisation et de vulgarisation des emplois maritimes en mer et sur terre. Le ministre fait savoir également que les jeunes en quête d’emploi doivent saisir toutes les « opportunités » à temps. « Le chômage des jeunes n’est pas une fatalité et l’ordre actuel est inacceptable. Les jeunes doivent faire preuve de courage, d’audace et de témérité» , a –t-il soutenu.

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