Cameroun: 22 chefs secteurs du BIR arrivés en fin de formation

Un entrainement du BIR

Ils ont été outillés pendant un mois par le commandant d’instruction du BIR, le cdt Christian Poka.

Au début du stage de formation des chefs secteurs du Bataillon d’intervention rapide (BIR)qui a débuté le 13 octobre 2020 à Meiganga, concouraient 25 candidats. Mais Dès le premier jour, trois ont été radiés à l’issu des épreuves physiques et examen médical. Ainsi, c’est finalement 22 stagiaires qui ont été formés jusqu’à la fin. Sur ces 22 éléments du BIR venus des régions de l’Est, de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord, 21 ont reçu le 13 novembre 2020, leurs attestations de fin de stage. Cette cérémonie s’est déroulée dans l’enceinte du camp du 5e BIR de Ngaoundéré, présidée par le commandant du 5e BIR le colonel Gabriel Ntouang Djakjenkréo. «Il faut dire que ces stagiaires proviennent des quatre bataillons terrestres à savoir le bataillon de Bertoua, celui de Ngaoundéré, ceux de Garoua et de Maroua. Pour parler du concept opérationnel, il faudrait peut-être remonter à la création du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) en 1999, pour combattre le phénomène des coupeurs de route. Cet ennemi à l’époque était doté d’une machette ou d’une lance et s’attaquait aux populations.

La menace ayant évolué avec l’insécurité que nous avons dans nos frontières avec la libre circulation des armes, nous avons à faire face de plus en plus à des groupes solidement armés qui s’attaquent soit à nos personnels ou alors aux biens et aux populations», fait savoir le colonel Gabriel Ntouang Djakjenkréo. En réalité, ce stage qui a duré un mois, est le tout premier du genre. C’est dire l’importance et la valeur opérationnelle de ces hommes formés. «La formation qui s’achève aujourd’hui à savoir la formation des chefs de secteurs dans le Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) est la toute première de la sorte. Il est très bon de le rappeler. Elle s’inscrit dans la continuité de la mutation de la réponse à la menace.

Le temps passe, la menace évolue et nous devons aussi nous adapter à cette menace autant sur le plan matériel que sur le plan humain. Il a été question de former des personnes capables de conduire l’action dans ce que le BIR appelle maintenant les secteurs. C’est un concept innovateur qui veut qu’il y ait plus de responsabilité au plus profond du pays», justifie le commandant Christian Poka, commandant du centre d’instruction du BIR. Aussi, pendant ces quatre semaines, les apprenants ont reçu plusieurs modules de formation. «Cette formation a revêtu trois grands aspects, à savoir un aspect opérationnel où les stagiaires finissants ont été entretenus sur des sujets et matières orientés directement vers les opérations à savoir la tactique, la navigation terrestre, le renseignement et bien d’autres. Le deuxième aspect a été celui pédagogique parce qu’en tant que leader, en tant que responsables, ils doivent non seulement mener les hommes qui sont à leur charge, mais aussi pouvoir à leur entrainement de chaque jour. Le troisième et dernier aspect a été l’interaction avec toutes les autres composantes. Nous ne travaillons pas seul, nous travaillons avec l’administration, les autorités religieuses, traditionnelles ou toutes autres composantes de la vie sociale», égraine le commandant Christian Poka.

Par ce concept de chefs secteurs, le BIR ce veut non seulement plus pratique dans les opérations, mais aussi plus proche des théâtres des opérations. «Nous avons voulu par concept opérationnel, avoir une réponse forte face à la menace qui avait grandi. Nous pouvons donc définir le secteur opérationnel comme un élément d’une valeur de 25 à 40 hommes, chargés de sécuriser un espace géographique bien précis et qui dispose de ses moyens propres. Il a ses véhicules, il a ses moyens en armement, il s’autogère pratiquement sous le commandement de l’unité élémentaire et naturellement du bataillon», a précisé le patron du 5e BIR dans l’Adamaoua, le colonel Gabriel Ntouang Djakjenkréo.

Ainsi, sur les 22 apprenants, ils sont finalement 21 qui ont terminé avec brio leur formation. Le major de cette toute première cuvée a obtenu une moyenne de 16,55/20, et le dernier de cette formation, une moyenne de 11,96/20 avec pour observation la mention «échoué», car n’ayant pas atteint la moyenne requise de 12/20. La moyenne générale de cette première promotion est de 13,57/20 pour un taux de réussite de 84%. «Je suis très ému.
Je commencerais d’abord par remercier la hiérarchie pour le soutien qu’elle nous a apporté en termes d’encadrement, d’instruction et formation. Ils nous ont amené à comprendre le but de notre formation et les attentes à la fin de celle-ci.

Avec tout ce qu’on a obtenu comme connaissance et enseignement, je suis persuadé que, nous allons donner le meilleur de nous-même pour mériter d’avantage la confiance de la hiérarchie», exalte de joie l’adjudant Ahmadou, major de cette première cuvée venant du 1er BIR à Maroua. Aucun incident n’est survenu lors de ce stage, à la satisfaction tant des apprenants que des encadreurs. «Cette formation qui est arrivée à son terme aujourd’hui s’achève assez positivement sans incident, et, nous pensons que ceux qui en sortent vont être à la hauteur et donnerons les meilleurs résultats qui sont attendus d’eux», affirme le commandant Christian Poka.

Ces récipiendaires du 13 novembre dernier ont regagné immédiatement leur bataillon d’origine à la fin de la cérémonie, question d’aller attendre sur place leur éventuel déploiement dans leurs nouveaux postes de chef secteur, qui sera fait par le haut commandement du BIR dans les jours avenirs.
Selon le commandant du centre d’instruction du BIR, la qualité du chef de secteur sera perdue immédiatement à ceux qui n’auront plus à satisfaire les conditions de leur fonction.

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