Dans un scénario qui défie toute logique politique, le Cameroun se trouve à la croisée des chemins. Alors que des rumeurs persistantes circulent sur l’état de santé du président Paul Biya, âgé de 91 ans, une vague de soutiens à sa candidature pour 2025 déferle sur le pays. Cette situation soulève des questions cruciales sur l’avenir politique du Cameroun et la stabilité de ses institutions.
Le ballet des alliés : une chorégraphie bien rodée
Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir, a donné le ton dès 2023. Mais c’est l’entrée en scène des partis satellites qui attire aujourd’hui l’attention. Le 6 octobre, le Mouvement démocratique pour la défense de la République (MDR) a créé la surprise lors de sa convention à Maroua.
« Nous entendons soutenir la candidature de Son Excellence Paul Biya à la présidentielle de 2025″, a déclaré le sénateur Paulin Djorwe, nouveau président du MDR. Une annonce qui fait écho à celle de l’Union des populations du Cameroun (UPC), faction de Robert Bapooh Lipot, quelques jours plus tôt.
Ces ralliements, bien que prévisibles, soulèvent des interrogations. Ces partis, autrefois influents, jouent aujourd’hui leur survie politique. Leur soutien à Biya est plus une question de nécessité que de conviction.
L’ombre du passé : quand l’histoire se répète
Ce scénario n’est pas sans rappeler la situation de 2018, où le RDPC s’était appuyé sur le G20, un groupe de partis alliés, pour contrer l’opposition, notamment face à Maurice Kamto. Mais le contexte de 2025 s’annonce bien différent.
L’aspect le plus troublant de ces appels à candidature reste l’âge avancé du président Biya et les inquiétudes sur son état de santé.
L’élection présidentielle de 2025 s’annonce comme un moment charnière pour le Cameroun. Entre une opposition qui cherche à s’imposer et un pouvoir qui joue la carte de la continuité, les enjeux sont colossaux.