Cameroun: 14 milliards de Fcfa pour booster les capacités de la Fibre optique





L’acte de cession à l’Etat de la station d’atterrissement du câble WACS de Limbé a été signé jeudi à Yaoundé, entre le Minpostel et MTN.
Par un acte conjointement signé jeudi à l’hôtel Hilton de Yaoundé, par le ministre des Postes et Télécommunications, Jean-Pierre Biyiti bi Essam et le directeur général de la société MTN Cameroon, Karl O.[pagebreak] Toriola, la station d’atterrissement de Limbé du câble sous-marin à fibre optique du consortium West Africa Cable System (WACS) est désormais une propriété camerounaise. Plus précisément, l’Etat du Cameroun possède désormais 60% des droits de propriété sur cette infrastructure, alors que l’autre partie contractante détient les 40% restants. La cession de cet investissement répond à une exigence légale sur les communications électroniques qui, selon les termes de Jean-Pierre Biyiti bi Essam, veut que les points d’atterrissement de câbles sous-marins au Cameroun soient un monopole de l’Etat souverain. Passé cette contingence, il y a bien évidemment les intérêts économiques.

Le tout premier tient au coût de cette acquisition. Sur explications du ministre des Postes et Télécommunications, on apprend à ce sujet que le pays doit s’acquitter de droits d’affiliation au consortium WACS d’un montant de 12 milliards de F, en plus d’une somme d’un peu plus de 2 milliards de F représentant l’investissement consenti par MTN, à rembourser à l’opérateur de téléphonie mobile. Une dépense qui ne devrait pas rester stérile très longtemps, si l’on en croit une récente étude menée par la Banque mondiale et reprise par le Minpostel. Selon elle, « une hausse de 10 points de pourcentage de la pénétration de l’Internet s’accompagne d’une croissance de 1,3% du PIB ». Dans un environnement macroéconomique de plus en plus influencé par les TIC, ce rapport est des plus plausible.

Sur le plan purement technique, la nouvelle acquisition a tout pour nourrir l’espoir. Il est, par exemple, relevé que ce câble a une capacité de 5,2 Térabits/s et utilise une longueur d’onde de 40 Giga. Au moment où le premier câble, SAT3, mis en service depuis 2002, est annoncé à bout de souffle, la large bande mise à disposition par le WACS est une aubaine pour les opérateurs et les utilisateurs du signal numérique au Cameroun. Il faudra encore pour cela s’assurer d’une gouvernance efficiente de l’instrument technologique. C’est à cela que le Minpostel a interpellé le directeur général de la Cameroon Telecommunications (CAMTEL), qui sera chargé de l’exploitation et de la commercialisation du câble et de son signal pour le compte de l’Etat, et celui de l’Agence de régulation des télécommunications (ART), régulatrice du secteur.

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