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Cameroun : 12 militaires tués dans l’attaque de Woulgo, le MINDEF confirme !

MINDEF beti assomo

Le couperet est tombé. Dans un communiqué officiel daté du 26 mars 2025, le Ministère de la Défense camerounais vient de dévoiler le lourd tribut payé par l’armée lors de l’attaque terroriste perpétrée à Woulgo. Douze valeureux soldats ont perdu la vie dans cette opération qualifiée de « macabre expédition » par les autorités, tandis qu’une dizaine d’autres ont été blessés. Cette confirmation du bilan humain, tant redoutée depuis l’annonce de l’assaut, plonge la nation dans un deuil collectif et ravive les inquiétudes sur la menace jihadiste aux frontières nord du pays.

L’assaut meurtrier dévoilé dans les moindres détails

Le document signé par le Capitaine de Vaisseau ATONEFACK GUEMO Cyrille Serge, Chef de Division de la Communication, lève enfin le voile sur les circonstances exactes de cette attaque. Dans la nuit du lundi 24 au mardi 25 mars 2025, « une horde de terroristes jihadistes lourdement armés et à bord de plusieurs véhicules tactiques légers, a pris d’assaut le poste mixte des Forces de Défense et de Sécurité » situé à Woulgo, en territoire nigérian, précisément dans le Secteur III de la Force Multinationale Mixte (FMM) de la Commission du Bassin du Lac Tchad.

L’attaque s’est déroulée au nord de Gambaru, dans le territoire du Ngala Local Government, zone frontalière à la ville camerounaise de Fotokol, dans le département du Logone-et-Chari, région de l’Extrême-Nord.

Un bilan humain contesté et des répliques immédiates

Le bilan provisoire établi par le Ministère de la Défense fait état de 12 militaires camerounais tués lors de cet assaut. Leurs corps, précise le communiqué, « ont été déposés à la morgue de l’Hôpital Militaire de Région n°4 à Maroua ». Par ailleurs, une dizaine de militaires blessés ont été évacués à « l’Hôpital de la Renaissance de Ndjamena, secteur I de la FMM/CBLT, pour un suivi approprié ».

Il est à noter que ce bilan officiel diffère sensiblement des chiffres avancés par d’autres sources. Dans son communiqué de revendication, le groupe État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) affirme avoir tué 15 militaires camerounais lors de cette attaque. Des sources locales non confirmées, citées par plusieurs médias évoquent même un bilan plus lourd de 19 militaires tués. Ces écarts soulignent la difficulté d’établir un décompte précis dans une zone de conflit aussi instable.

Du côté des assaillants, le document fait simplement état de « plusieurs terroristes neutralisés« , sans préciser leur nombre exact. Informés de la tragédie, les Chefs Militaires des Secteurs I (Cameroun) et III (Nigeria) de la Force Multinationale Mixte ont immédiatement organisé « des opérations de ratissage sur les itinéraires de repli des assaillants », soulignant la détermination des forces armées à poursuivre les terroristes « jusque dans leurs derniers retranchements ».

L’inquiétante montée en puissance des groupes jihadistes

Le communiqué du MINDEF confirme les inquiétudes exprimées par les experts en sécurité ces derniers mois. Il relève, « sur la base des informations crédibles de terrain », que « la montée en puissance des groupes terroristes dans le pourtour du Bassin du Lac Tchad, de par l’armement de pointe dont ils disposent de plus en plus, découle en grande partie de leur alliance claire avec de puissantes entités criminelles transnationales ».

Cette observation officielle vient corroborer les analyses sur l’évolution des capacités opérationnelles des groupes jihadistes dans la région, notamment ISWAP, qui bénéficient désormais d’équipements sophistiqués et d’une logistique améliorée grâce à ces alliances criminelles internationales.

Dans ce contexte de deuil national, le Ministre Délégué à la Présidence chargé de la Défense a transmis « aux familles des militaires disparus, les profondes condoléances du Chef de l’État, Chef des Forces Armées, ainsi que ses vœux de prompt rétablissement aux blessés ». Un hommage solennel qui rappelle le sacrifice ultime consenti par ces soldats tombés pour la défense de la patrie et de la sécurité régionale.

Par Christine Etoga pour 237online.com

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