Cameroon: Le gouvernement au front contre l'insécurité :: Cameroon

A côté des dispositions réglementaires, le Minatd, les sous-préfets et les forces de l’ordre sont à pied d’œuvre.
Rien ne se fait au hasard au Cameroun en ce qui concerne les armes à feu. Qu’il s’agisse de l’importation, de la vente, de la détention et du port. Tout a été mis en place pour que ces armes ne circulent pas librement dans le pays, de peur qu’elles ne soient utilisées pour commettre des crimes. Et ce n’est pas depuis hier que le gouvernement est à pied d’œuvre.
Le décret n° 73/658 du 22 Octobre 1973 règlementant l’activité a planté le décor. Même s’il ne fait aucune mention des armes à feu de fabrication artisanale, ce n’est pas pour autant que ce volet a été oublié. « Non », assure un responsable du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd) ayant requis l’anonymat.

De ses explications, l’on apprend que compte tenu des exactions causées avec ces engins de la mort, ce département ministériel a mis en place un plan B : la mobilisation de toutes les autorités administratives. Ils reçoivent ainsi régulièrement des correspondances du Minatd les appelant à interdire la fabrication et l’usage de ces armes.

Les régions de l’Ouest et du Nord-Ouest, où la confection semble avoir bâti son nid, sont les plus visées. « Nous recevons des instructions constantes de la hiérarchie à ce sujet », assure Yampem Ousmanou, sous-préfet de Yaoundé II. Et au quotidien, nous faisons tout pour contrôler cette activité. Comment ?

« Lors de nos tournées, explique-t-il, nous sensibilisons les populations sur le caractère illégal de la détention d’armes de fabrication artisanale. Certains peuvent réagir spontanément mais d’autres après dénonciation. » Au-delà, ajoute-t-il, lors des cérémonies traditionnelles durant lesquelles certains ont souvent ces armes, les autorités administratives veillent également pour que les détenteurs ne soient que ceux qui ont une autorisation en bonne et due forme comme le stipule l’article 3 du décret du 15 juin 1982 réglementant l’utilisation des armes à feu l’occasion des cérémonies funéraires. Ces actions, indique le sous-préfet, sont menées au quotidien par tous les chefs de terre du triangle national.

A côté du travail des autorités, il y a celui des forces de l’ordre. Leurs actions se traduisent par des interpellations et les saisies systématiques de ces armes à feu. Cependant, ces mesures existent mais le nombre de braquages, de meurtres commis avec ces armes ne tarit pas. Une source bien introduite au Minatd assure à ce sujet que : « C’est quand il y aura une loi réglementant la fabrication et le port d’armes de fabrication artisanales avec des sanctions que les choses pourront changer. »

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