Bafoussam choqué: Le magnat de Yatch Center disparaît avec un butin colossal

Une onde de choc traverse la ville de Bafoussam depuis la mystérieuse disparition de TCHOUATEU LAURENT BLAISE, propriétaire du célèbre supermarché Yatch Center. L’homme d’affaires s’est volatilisé depuis le 17 février, abandonnant délibérément ses trois téléphones pour brouiller les pistes. Cette affaire, qui prend des proportions alarmantes, dévoile un système d’escroqueries sophistiqué qui a fait de nombreuses victimes au Cameroun.

Un empire commercial bâti sur des sables mouvants

Selon les informations recueillies par 237online.com, le businessman aurait laissé derrière lui un véritable champ de ruines financier. Ses deux épouses affirment ignorer sa localisation actuelle, mais les révélations qui émergent jour après jour dressent le portrait d’un homme qui aurait minutieusement planifié sa fuite.

« J’ai toujours senti qu’il y avait quelque chose de louche dans sa façon de gérer les affaires », confie un commerçant voisin qui souhaite rester anonyme. « Il affichait un train de vie démesuré alors que plusieurs employés se plaignaient de retards de salaire. »

Des victimes en cascade et des sommes astronomiques

L’ampleur des malversations présumées dépasse l’entendement. Parmi les victimes les plus notables figure l’ancien Délégué Régional de la Santé de l’Ouest, délestée de la somme pharaonique de 40 millions de FCFA. Le bilan est tout aussi catastrophique pour:

• Huit tontines complètement vidées de leurs fonds
• Sept avalistes de tontines piégés dans un engrenage financier infernal
• Quatre personnes inscrites à leur insu dans des systèmes de cotisation
• Plusieurs microfinances locales confrontées à des prêts impayés

La Bicec, grande banque commerciale, aurait déjà entamé des procédures pour saisir la résidence familiale du fugitif pour non-remboursement de prêt.

Témoignages glaçants des ex-employés

Les témoignages d’anciens collaborateurs jettent une lumière crue sur les méthodes de management du propriétaire de Yatch Center. Flore Djoumbissie, ancienne employée, livre un récit édifiant: « Ce monsieur a voulu m’envoyer en prison sans scrupule. C’est par la grâce de Dieu et l’aide de ma famille que j’ai échappé à ses griffes. C’est un malhonnête hors pair et un homme sadique. »

Son expérience est révélatrice: « J’ai travaillé dans ce supermarché pendant 1 an et 2 mois sans contrat de travail et pendant 8 mois sans salaire. » Un autre témoignage tout aussi accablant mentionne une employée enceinte ayant échappé de justesse à l’emprisonnement grâce à l’intervention d’un avocat alors qu’elle était sur le point d’accoucher.

Ces témoignages dessinent le portrait d’un système bien rodé où l’intimidation et l’abus de pouvoir semblaient être monnaie courante. L’affaire Yatch Center pourrait n’être que la partie émergée d’un iceberg de malversations plus vaste dans la région de l’Ouest.

Les autorités n’ont pas encore réagi officiellement, mais plusieurs sources indiquent qu’une enquête approfondie pourrait être ouverte dans les prochains jours. Les victimes, quant à elles, s’organisent pour porter l’affaire devant la justice et espèrent retrouver une partie des sommes détournées.

Par Laurent Diby pour 237online.com