Assassinat d’un policier à Bamenda: Yaoundé condamne l’acte barbare et cruel des sécessionnistes

Joseph BETI ASSOMO et René Emmanuel SADI

 
Le gouvernement de la République s’est, par la voix du ministre de la Communication, René Emmanuel SADI, indigné une fois de plus à la suite de l’assassinat lâche et criminel d’un jeune fonctionnaire de police dans la capitale régionale du Nord-Ouest en début de semaine écoulée.

Plusieurs organes de presse et les réseaux sociaux ont fait l’écho d’une fusillade intense, mercredi 02 septembre dernier à Bamenda, entre policiers et séparatistes en fuite après l’assassinat, la veille mardi, d’un policier par des individus non identifiés. Mais avec la publication du communiqué du gouvernement du 04 septembre 2020 intitulé «L’indignation du gouvernement», l’on est mieux édifié sur ce drame.

Récit des faits

«Le Gouvernement de la République a appris avec consternation la nouvelle de l’assassinat lâche et criminel, de l’inspecteur de police de 1er grade BIKOÏ NLEND NDAJI Joseph, en renfort au Commissariat Central de Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-Ouest, et en service au commandement central des Groupements Mobiles d’Intervention de ladite ville», regrette René Emmanuel SADI.

Selon le ministre de la Communication (MINCOM), l’acte barbare et ignoble s’est produit «dans la journée du mardi 1er septembre 2020 aux environs de 12 heures 30 minutes, au lieu-dit ‘’City Chemist’’». Le communiqué gouvernemental précise par ailleurs que l’assassinat a été perpétré par «deux individus en possession d’armes de guerre, lesquels ont, délibérément et sans aucune concession, ouvert le feu sur une patrouille de police du Commissariat central de Bamenda».
De ce fait, le gouvernement «condamne avec la dernière énergie cet acte cruel, commis par des bandes terroristes sécessionnistes, qui, une fois de plus, viennent d’ôter violemment la vie à un représentant de la force publique», peut-on lire dans la déclaration du MINCOM. Le porte-parole du gouvernement a par ailleurs rassuré que «les services spécialisés recherchent activement les auteurs» de meurtre du jeune fonctionnaire de 28 ans, affectueusement appelé par ses camarades «Petit BIKOLO». Avant de réitérer aux Forces Nationales de Défense et de Sécurité, le vif et ardent soutien de la Nation tout entière.

Insécurité permanente

A Bamenda, les fusillades sont devenues banales. Difficile de faire une semaine ici, sans que l’on n’enregistre un mort ou alors des enlèvements. Cela est vrai avec le jeune inspecteur de police tué ce mardi 1er septembre 2020 dans une embuscade tendue par des ambazoniens. Plusieurs routes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont contrôlées par les séparatistes. Les villes mortes qu’ils ont réussi à imposer sur ces régions, en plus de la terreur, est la preuve que les «Amba-boys» ont de l’influence.
La multiplication des mouvements armés depuis 2017 (Lebialem Fighters, Bui Warriors, Red Dragons, Amba-Boys, Vipers, Seven Karta…), a fait grimper le nombre de morts. En 2018-2019, on a compté officiellement plus de 160 morts parmi les forces de sécurité et plus de 400 civils tués. La tâche tend à devenir indélébile, malgré les efforts du gouvernement pour ramener définitivement la paix dans ces deux régions d’expression anglaise.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *