L’armée camerounaise a tué en trois jours « une centaine » d’islamistes nigérians de Boko Haram, libéré 900 otages au cours d’une opération dans l’Extrême-Nord du Cameroun.
« Une opération spéciale de ratissage menée du 26 au 28 novembre contre les combattants » de Boko Haram dans les localités frontalières avec le Nigeria « a permis de neutraliser plus d’une centaine de jihadistes », affirme dans ce communiqué le ministre de la Défense Joseph Beti Assomo.
D’après le communiqué, cette opération a aussi permis de « libérer près de 900 otages, de saisir une importante cargaison d’armes et de minutions, ainsi que des drapeaux blancs-noirs de l’Etat islamique ». Aucune précision n’a été fournie sur le profil de ces « otages ».
Une force armée régionale qui porte ses fruits
La région camerounaise servait de base de repli à Boko Haram jusqu’au lancement d’une offensive gouvernementale l’an dernier. Boko Haram, en lutte armée depuis 2009 dans le nord-est du Nigeria, a étendu ses actions ces derniers mois aux pays voisins (Cameroun, Tchad, Niger), et transformé la région frontalière du lac Tchad en zone de guerre, selon les termes du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Le Cameroun participe à une force régionale de 8 700 hommes sous commandement nigérian qui doit être mise en place d’ici la fin de l’année pour lutter contre les islamistes.
En 2015, près de 1 100 écoles ont été détruites dans la région du lac Tchad par le groupe terroriste Boko Haram. Le Nigeria et le Cameroun figurent parmi les pays concernés.