Le Cameroun veut rendre obligatoire la consommation du café dans les administrations

L’Office national du cacao et du café et les torréfacteurs demandent que soient instituées des heures de consommation obligatoires du café dans les administrations.
Voilà peut-être une recette magique qui pourrait permettre à l’administration camerounaise de sortir de l’inertie dans laquelle elle est engluée : la consommation obligatoire du café dans ces lieux de travail. 237online.com Car, comme l’expliquent les études réalisées par l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD), la consommation du café a un effet stimulant. « La réputation du café est construite sur son action stimulante et excitante. En effet, la caféine fait durer la vigilance plus longtemps et renforce la résistance à la fatigue. Quelques tasses de café repoussent la sensation de lassitude lors d’un travail, ou lors des tâches répétitives », indiquent les résultats d’une étude réalisée par cette structure. Ces résultats ont été présentés le 04 mai dernier à Yaoundé, lors de la cérémonie de lancement de la 4e édition du festival international du café (Festicoffee 2016). Une édition du Festicoffe qui, selon le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, s’est voulu« sobre et ramassé, pour coller à l’environnement économique de l’heure ». Pour cela, elle a été restreinte à une seule journée dédiée au « Coffee Tasting Day », une journée consacrée à la dégustation du café camerounais, et qui collait d’ailleurs au thème retenu pour cette 4eédition du Festicoffee : « dégustons notre bon café ». Malheureusement, nonobstant ses nombreuses vertus, la consommation du café ne semble pas encore ancrée dans les mœurs des populations camerounaises. Selon les données du Conseil interprofessionnel du cacao et café (CICC), organisateur de cet événement international de promotion du café camerounais, le taux de consommation du café au Cameroun reste très faible. On compte à peine 10 taxes de café consommées par habitant et par an au Cameroun, soit environ 600 grammes de café. Cette sous-consommation du café se vérifie de manière générale en Afrique subsaharienne, où aucun pays n’enregistre la consommation d’un kilogramme de café par an et par habitant, malgré que cette partie du monde produit 20% de la production mondiale du café. Il est donc nécessaire, de l’avis de l’Office national du cacao et du café (ONCC) et des torréfacteurs, de booster la consommation du café, surtout du café camerounais. Pour cela, l’administration camerounaise devrait briller par l’exemple, en instituant la consommation du café dans les services publics, à des heures précises. Une idée, qu’a priori semble ne pas rejeter Luc Magloire Mbarga Atangana, le Mincommerce, pour qui, le Cameroun a toutes les raisons d’être fier de son café. Notamment, de par ses arômes enivrants, sa délicate douceur, son parfum, etc. Toutes choses qui font dire à Luc Magloire Mbarga Atangana que, « buvons notre bon café, buvons-le avec délectation ». Et surtout que, selon l’étude de l’IRAD, les vertus de la consommation du café ne se limitent pas seulement à son caractère stimulant. La consommation du café, entre autres, serait bonne pour l’intelligence. Selon l’IRAD qui cite une révélation de la chaine américaine CNN, le café permettrait au cerveau de travailler de façon plus efficace et intelligente. A propos, Michael Lemonick, reporter pour Times, avait déclaré que « quand vous manquez de sommeil et prenez de la caféine, presque toutes vos capacités augmentent : temps de réaction, vigilance, attention, raisonnement logique – la plupart des fonctions complexes associées à l’intelligence », explique-t-on.

Blaise Nnang

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