Un mémorandum a été déposé à l’adresse du président de la République, candidat à sa propre suc- cession, le 21 septembre 2018.
Le document parvenu à notre rédaction est composé de 20 pages. Un mémorandum signé des jeunes du Septentrion. Ces derniers se plaignent des mauvaises conditions de vie des populations du Grand-Nord. Ils disent être victimes de népotisme, clientélisme, achats des consciences, chantage, manipulation, intimidations de la part des autorités, élites et élus locaux qui «sont déconnectés des réalités locales».
Tenez par exemple : «dans certains coins du septentrion, les bêtes et les populations se disputent de l’eau courante. Des écoles publiques sont encore cou- vertes de pailles. Il faut que cela change», s’indigne Haman Miguinawa dudit collectif.
Ces jeunes nourris- sent le rêve de voir les trois régions du pays, devenir des sites touristiques qui attireront plusieurs personnes à l‘instar des villes de Limbé et Kribi. Ils exigent plus de considération car ils se sentent «confinés au rang de bétail électoral par les politiciens pour qui ils n’existent qu’en période électorale, abandonnés à leur triste sort à la solde des maux sociaux devenus pour la plupart endémique dont précarité, fléaux divers, insécurité, chômage, injustices sociales».
Aller aux urnes
Pour que les choses changent, le collectif des jeunes du Grand Nord refuse d’être instrumentalisé, exige de nouveaux leaders sociaux avec des profils satisfaisants, qu’une action urgente soie mise sur pied pour l’accompagnement des victimes des attaques terroristes de Boko Haram…que l’éducation publique de qua- lité sans frais reste un droit pour tous les jeunes, que la santé et sécurité soient disponibles pour tous.
Le septentrion espère aussi avoir des infrastructures sportives, culturelles ; de meilleures moyens pour l’agriculture et l’élevage. Ce mémorandum arrive au moment où la Nation leur donne la possibilité de changer définitivement leurs conditions de vie. Avec plus d’un million d’électeurs, les jeunes du Grand Nord, sont en mesure de décider de l’avenir de ce pays en allant aux urnes donner leurs voix au candidat dont le pro- gramme leur semble satisfaisant.
Adeline TCHOUAKAK
