Maroua (Diamare) L’histoire retiendra que c’est la faculté d’histoire de l’Université de Maroua qui a produit les tout premiers docteurs sortis du moule de cette institution académique. Devant le jury, il y avait cinq candidats en quête du précieux parchemin. Il s’agissait, selon l’ordre de passage, de Mbarkoutou Mahamat, Ali Waïdou, Joël Narcisse Meyolo, Gigla Garakcheme et Djanabou Bakary, l’unique dame du groupe. Tous ces candidats ont chacun soutenu avec brio leurs thèses. Leurs recherches ont porté respectivement sur « Etat et insécurité urbaine au Nord-Cameroun (1960-2012)», « Le Darfour soudanais et l’instabilité politique au Tchad. 1966-2008 », « La diplomatie parlementaire au Cameroun. 1960-2010», « La résistance des Kirdi à l’autorité coloniale dans les Monts Mandara (Nord-Cameroun) : fondement et modalité. 1902-1960», et « Le commerce aux abords sud du lac Tchad. Marchés, marchandises et marchands : 19èmeet 20ème siècles ».
Tous les cinq poulains du Pr Saïbou Issa, directeur de l’ENS de Maroua ont obtenu la mention « très honorable ». Pourtant la tâche n’a pas du tout été aisée. Les examinateurs ont tourné les travaux dans tous les sens afin de jauger la maîtrise des sujets par les candidats. Au bout du compte, le jury a félicité chacun d’eux pour la ténacité dans la collecte des données dans un environnement pas toujours clément. Le Pr Daniel Abwa de l’Université de Yaoundé I a présidé le jury de soutenance de la première, puis des deux dernières thèses, tandis que le jury de soutenance de la deuxième et troisième thèse était placé sous l’autorité du Pr Jean Njoya de l’Université de Yaoundé I. Il y avait comme examinateurs, les Pr Ntuda Ebode, Claude Abé, David Mokam, Gilbert L. Taguem Fah, Bernard Gonné, Charles Ossah Eboto, Madi Ali et Pierre Nemb. Notons que la thèse d’Ali Waïbou était dirigée par deux personnes, les Pr Saïbou Issa et Kodi Mahamat.
