Affaire Fecafoot: Que veut finalement Abdouraman Hamadou ?

Après s’être opposé à la conciliation de l’Etat, Abdouraman Hamadou  s’apprêterait à tourner le dos à celle de la Fifa.  L’affaire Fécafoot fait des émules.
Pour mettre sur pied le comité de normalisation, des émissaires du gouvernement camerounais se sont rendus à Zurich. Il a également fallu leur entregent pour que le mandat de ce comité piloté par Joseph Owona soit prorogé. Dans la foulée de l’organisation des élections à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), des pourparlers ont eu lieu sous l’égide du Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang. Un consensus est sorti de toutes ces conciliations.
Mais, Abdouraman Hamadou avait claqué la porte des négociations quelques temps plus tôt. Et il s’en vante d’ailleurs dans le texte ci-dessus. Après l’élection qui a porté Sidiki Tombi à Roko à la présidence de la Fécafoot, Abdouraman Hamadou est revenu à la charge en allant au Chambre de Conciliation et d’Arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc) pour relever les failles des statuts. Des réserves qui aboutiront à l’annulation de l’ensemble du processus électoral à la Fécafoot.
Sauf que, s’appuyant sur la loi N°2011/018 du 15 juillet 2011 relative à l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives, le ministre des Sports et de l’Education physique, Bidoung Mkpatt avait indiqué que cette chambre a outrepassé ses compétences, en violationdes règles de compétence, qui sont d’ordre public. Abdouraman Hamadou s’est rendu au Tas. Non satisfait du verdict du Tas, il écrit à la Fifa. Et à chaque fois, on constate qu’il pose un problème et il a une solution toute trouvée et ne veut pas respecter celle des instances sollicitées par lui. Des associations sont nées pour interpeller l’instance faîtière mondiale sur la situation à la Fécafoot.

Fifa
Rien ne change puisque l’Etat a tranché. Et ce, depuis le 18 novembre 2015. Certainement parce que le pays ne va pas être pris en otage par les acteurs du football pendant plus de trois ans. Cet Etat qui a été le partenaire et l’interlocuteur de la Fifa chaque fois que le football camerounais était en difficulté. Après l’Etat, c’est au tour de la Fifa d’être vilipendé. Quand il tourne le dos à l’Etat, à la Fifa ; sur qui ou sur quoi compte-t-il ?
S’agit-il toujours d’une affaire d’élection ou bien cette opiniâtreté cache de desseins inavoués ? Toujours est-il que pour les pouvoirs publics, tout a été mis en œuvre pour une sortie de crise. Maintenant que l’initiative de la Fifa pourrait connaître le même sort, du fait de la même personne, est-ce toujours sain ?

Priscille G. Moadougou

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