Affaire des Cni : Féconde Noah veut une concertation entre la Dgsn et le Parlement

Féconde Noah du PCRN

La porte-parole du président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale Cabral Libii, était face à la presse hier, 04 mars 2021 pour dresser le bilan de la campagne « je veux ma Cni » lancée le 04 janvier dernier.

La problématique de la disponibilité de la Carte nationale d’identité est de plus en plus préoccupante au Cameroun. Pour revendiquer les droits des citoyens, Anne Féconde Noah, la porte-parole de l’honorable Cabral Libii, a lancé l’initiative hashtag « je veux ma Cni » sur les réseaux sociaux le 04 janvier dernier. Deux mois après, elle constate -à la suite de la communication faite par la Délégation générale à la sûreté nationale (Dgsn) le 08 janvier dernier à ce sujet- que quelques dissonances subsistent. Il s’agit notamment de : la célérité annoncée dans le processus de distribution des cartes qui n’est toujours pas optimale car à ce jour, moins de 20 départements sur 58 ont été approvisionnés de façon significative en Cni ; la mise en service des caravanes mobiles d’identification et de distribution de Cni, n’est pas encore opérationnelle ; l’augmentation de la capacité de production journalière, qui devait passer de 10 000 cartes produites actuellement à 15 000 cartes/jour ne semble pas effective ; les citoyens observent aussi une absence de coordination entre les services dédiés de la Dgsn et le caractère flou de certaines réponses indiquées par le site internet de la Dgsn, lesquelles laissent les citoyens dans une impasse totale.

Elle relève également que l’argument de la double identité continue de créer la confusion lorsque des citoyens n’ayant jamais modifié leurs actes de naissance et certains qui se font établir la Cni pour la toute première fois, se le voient opposer et que cette explication est parfois convoquée suite à des erreurs matérielles commises par les agents identificateurs. Non sans souligner que les numéros WhatsApp mis à la disposition du public afin de renseigner les usagers sont notoirement indisponibles tout comme le numéro 1550 quant à lui, répond quand il peut. Eu égard, à ces constatations et dans le but d’optimiser l’impact des réformes engagées par la Dgsn, celle que l’on pourrait présenter comme la porte-voix des citoyens dans cette campagne de revendication pour la Cni, a regroupé les différentes recommandations des citoyens qui s’articulent autour de 8 points.

Dossiers contentieux

Il s’agit de : la systématisation de l’envoi des Sms aux demandeurs soit pour les informer de la disponibilité des Cni, soit pour les inviter à compléter leurs dossiers le cas échéant ; la publication des listes des Cni disponibles par région, sur le site internet et sur la page facebook de la police ; la mise à jour régulière du site internet de la Dgsn ; la publication sur les plateformes de la Dgsn de la procédure à suivre pour les dossiers contentieux, quel que soit la cause du blocage ; l’acheminement diligent des Cni produites dans les commissariats de police, au lieu de les laisser trainer au centre de production ou dans les locaux de l’entreprise chargée du transport ; le renforcement des équipes en charge de la distribution des Cni, avec instruction formelle de traiter les usagers respectueusement sans leur exiger de pourboires contre des facilités ; le rapprochement des postes d’identification (même des postes mobiles pour un début), des populations et enfin une concertation urgente entre le top management de la Cni au niveau de la Dgsn et des représentants de l’assemblée nationale, afin de rediscuter de la règlementation des cas de double identité avéré, selon le contexte camerounais.

Rostand TCHAMI

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