Affaire Jadida: Charles Booto à Ngon met en garde l’Association des raffineurs d’oléagineux du Cameroun

A la suite de la polémique, le directeur général de l’Agence des normes et de la qualité au Cameroun, a ordonné la contre-expertise de toutes les huiles végétales vendu au Cameroun. [pagebreak]Le feuilleton sur la controverse qu’il est convenu d’appeler « affaire Jadida », n’a décidemment pas fini de dévoiler ses intrigues. Après quasiment un mois que l’affaire, a été portée sur l’espace public, les parties prenantes chacun à sa manière, n’ont pas cessé de se défendre. Cette fois ci, et pour la deuxième fois, à l’espace de deux semaines, l’Agence des normes et de la qualité au Cameroun (Anor), est revenue sur la polémique. Dans une conférence de presse tenue le 02 mars dernier à Yaoundé, Charles Booto à Ngon, le directeur général de l’Anor, a mis en garde les propagateurs de l’information portant sur la nocivité de l’huile végétale Jadida. « Je ne sais pas qui a porté cette affaire au niveau des médias, je ne sais pas si c’est un importateur, ou un producteur local. Toujours semble-t-il, que les résultats de mes investigations convergent vers l’Association des raffineurs d’oléagineux du Cameroun (Asroc) », lâche-t-il. Pour Charles Booto à Ngon, l’Asroc est une association dont la plupart des membres ne sont pas connus par sa structure. « C’est une association qui compte neuf membres. Parmi les neufs, deux seulement sont connus auprès de l’Anor, pourtant tous produisent », a-t-il dévoilé. Et d’ajouter, « suite à cette polémique, j’ai ordonné à l’Anor, la contre-expertise de toutes les huiles végétales vendues au Cameroun. Et vous aurais des surprises ! ». Guerre de tranchées Selon les déclarations de l’Asroc, l’analyse de laboratoire qui a permis à l’Anor de donner la certification, n’aurait pas respecté, les normes prescrites en la matière. Notamment à travers des indications sur l’enrichissement en vitamine A, et la teneur en acide gras qui ne doit pas excéder 0,2g/l. Ce qui va à long terme, augmenter les risques cardiaques, de cancer et de diabète chez les utilisateurs. Pour le cas de l’huile querellée, l’Asroc estime qu’elle n’est pas enrichie à la vitamine A, malgré le fait qu’il est exigé depuis 2001 que toutes les huiles végétales importées et commercialisées au Cameroun soient enrichies en cette vitamine. Côté Anor, le DG persiste et signe sur le fait qu’il n’y a aucune erreur par rapport aux paramètres. Il y voit d’ailleurs une guerre commerciale entre l’importateur de l’huile Jadida (la Coppeq Sarl, Ndlr) et les producteurs locaux d’huile de palme raffinée, regroupés au sein de l’Asroc. « Je reste constant là-dessus. En termes d’erreur, ce n’est pas une erreur d’appréciation des paramètres qui concourent à la qualité du produit. Toujours est-il que le groupe Jadida produit en même temps de l’huile et la margarine. Au lieu de mettre le certificat de conformité pour l’huile raffinée, (les paramètres étant les mêmes), on a mis margarine. On a juste enlevé margarine et on a rétabli l’huile végétale. Ce n’était pas une erreur par rapport aux paramètres », renseigne-t-il. Reste que les observateurs attendent encore que le ministère du commerce se prononce officiellement, lui qui a entre autres missions de réguler, le marché. En attendant, le consommateur demeure plongé dans l’embarras. Luc Justin Kamguia, 237online.com

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