Paris et Yaoundé entretiennent un flux d’échanges à la hauteur d’une coopération riche et mutuellement bénéfique.
Les deux pays ont noué depuis des décennies un partenariat solide, dense et diversifié dans les domaines déterminants de l’économie et des finances. C’est ainsi que la France se classe au second rang des partenaires commerciaux du Cameroun derrière le Nigeria. Mais plus encore, le pays de François Hollande occupe le premier rang des investisseurs qui se déploient à travers le triangle national.
Conséquence palpable : la France contribue au développement de notre pays dans des secteurs aussi variés que l’agriculture, le développement urbain, l’approvisionnement en eau potable, les infrastructures des (routes et ouvrages d’art), l’éducation pour ne citer que quelques secteurs de concentration.
A titre d’illustration, la France à travers l’AFD (Agence française de développement) qui constitue le dispositif pivot de sa coopération économique et financière est présente dans nombre de projets les plus en vue de l’heure : construction du barrage hydroélectrique de Lom Pangar, construction du deuxième pont sur le Wouri, aménagement de l’accès Est de la ville de Douala, Programme d’assainissement pluvial de la ville de Yaoundé (PADY)… Au total, 21 projets ont fait l’objet d’une convention de financement entre 2011 et 2014, soit un montant de plus de 1113 millions d’euros (729 milliards de FCFA). De source française autorisée, le montant total des prêts et subventions de la France au Cameroun depuis 2012 s’élève à 307 milliards de FCFA. Par ailleurs, les engagements cumulés de l’AFD au Cameroun pour la période 2006-2013 s’élèvent à 942 milliards de FCFA.
On sait que dans le cadre de l’initiative PPTE, la France avait proposé en 2002 au Cameroun, un « Contrat de désendettement-développement » (C2D), une approche de remise de la dette publique au développement par la France. Le premier C2D qui s’étendait de 2006 à 2011, d’une enveloppe globale de 352,7 milliards de F, s’est inscrit dans la stratégie gouvernementale de réduction de la pauvreté (DSRP) et le cadre de la coopération franco-camerounaise décliné dans le Document cadre de partenariat (DCP) signé entre les deux pays en 2006.
Quant au deuxième C2D, d’un montant de 214 milliards de F conclu le 1er juillet 2011 pour la période 2011-2016, il se situe dans le cadre de la stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE). Et cible particulièrement le développement rural et l’agriculture, le développement urbain dans certaines de nos villes secondaires. Des négociations sont en cours entre les deux parties dans la perspective d’un troisième CD2 prévu pour démarrer en 2017. Mais auparavant, d’ici la fin de cette année, d’autres projets sont susceptibles de faire l’objet d’une convention de financement dont un portant sur la construction d’une voie de contournement Est de la ville de Yaoundé.
Il ressort de bonne source qu’il est envisagé la mobilisation par l’AFD pour l’aide au développement du Cameroun entre 2015 et 2020 une enveloppe d’un montant de 600 millions d’euros (plus de 393 milliards de F). La présente visite du président François Hollande pourrait donner l’occasion aux deux parties d’impulser un renforcement de la coopération bilatérale surtout dans le domaine de la promotion de l’appui au secteur privé. A cet égard, l’AFD a conduit ces dernières années des actions multiformes en faveur des entreprises en vue de l’amélioration de la compétitivité de notre économie. Ces concours et interventions portent essentiellement l’estampille de la Proparco, filiale dédiée à la promotion du secteur privé.
MAKON ma PONDI
