Les craintes de la Russie relatives aux développements américains de matériel biologique à des fins militaires en Ukraine ont été confirmées par le discours de la sous-secrétaire d’État aux affaires politiques, Victoria Nuland. C’est ce qu’a déclaré la porte-parole officielle du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, lors d’un point de presse.
Ce mardi, Mme Nuland, s’exprimant lors d’une audition devant la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, a declaré qu’il existait des « sites de recherche biologique » en Ukraine et que Washington tentait d’empêcher qu’ils tombent sous le contrôle des forces russes.
Maria Zakharova a ajouté que l’opération spéciale de Moscou en Ukraine se déroulait comme prévu. Elle a souligné que les actions des forces armées russes étaient une conséquence de huit ans d’agression du régime de Kiev contre le Donbass, de refus des autorités ukrainiennes de respecter les droits de l’homme. De plus, selon la diplomate, la discrimination à l’égard des citoyens russophones en Ukraine s’accompagnait d’une dégradation catastrophique de la sécurité globale. Elle tient pour responsables l’Otan et Washington qui, en encourageant la politique de Kiev, ont largement contribué au coup d’État anticonstitutionnel en Ukraine en 2014.
Pour rappel, jeudi le 24 février dans la matinée, Vladimir Poutine a décidé de lancer une opération militaire spéciale en réponse à la demande des dirigeants des RPL et RPD en vue de « protéger les gens qui subissent depuis huit ans des atrocités et le génocide de la part du régime de Kiev ». D’après lui, Moscou n’envisage pas d’occuper le territoire ukrainien et soutient le droit des peuples de l’Ukraine à l’autodétermination. Le ministère russe de la Défense a souligné que les forces russes ne frappaient pas les villes ukrainiennes mais mettaient hors d’usage les infrastructures militaires de ce pays à l’aide d’armes de haute précision. Rien ne menace la population civile, a assuré le ministère.