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L'ouverture sur le Cameroun

Tuberculose : Le diagnostic des cas de résistance désormais en deux heures

Le Centre pasteur abrite depuis hier un atelier de formation des techniciens de laboratoire à la détection rapide des cas de résistance. Ce procédé permet la mise précoce des patients sous traitement approprié et limiter le nombre de cas de contamination.La tuberculose est une maladie meurtrière. Au Cameroun, selon Fairmaid, une Ong, on estime qu??environ 35 000 personnes l??ont contractée en 2007. D??après la même organisation, seulement 25 000 ont pu être

pris en charge et 5000 en sont mortes. La tuberculose touche surtout les plus pauvres. Lesquels sont généralement mal nourris, ont un système immunitaire déficient et vivent souvent dans une grande promiscuité, ce qui explique la forte prévalence de la maladie dans les bidonvilles et dans des groupes de population dénutris et marginalisés des campagnes. Selon les statistiques publiées par le Programme national de lutte contre la tuberculose (Pnlt), on estime à 1,1% la progression annuelle de la maladie au Cameroun. Dans ce pays, d??après le Centre pasteur du Cameroun (Cpc) qui abrite le laboratoire de référence pour le programme de lutte contre la tuberculose, un total de 419 souches multi-résistantes venant de 8 pays ont été analysées dont 45 souches du Cameroun isolées entre 1997 et 2000. Mais soutient Dr Sara Eyangoh du Cpc, « au Cameroun, On peut dire que le problème de la multi-résistance est encore sous estimé ». Notamment explique-t-elle à cause des méthodes utilisées qui ne permettaient pas la détection. S??en tenant au nombre de cas de rechute et échec au traitement de la tuberculose (1500 cas) dont 50% serait des multi-résistants, le Pr. Brigitte Gicquel de l??Institut Pasteur de Paris, estime le nombre de cas de résistance à environ 700 par an. Au cours de la cérémonie d??ouverture de l??atelier de formation aux techniques moléculaires de diagnostic de la tuberculose, il a été présenté au ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, des nouveaux outils de diagnostic (GeneXpert, bandelettes de détection de la résistance, test d??identification capillaire, Milieux liquides). L??un d??eux permet de diagnostiquer les cas de résistance en deux heures « maximum trois heures avec le temps de traitement de l??échantillon avant son introduction en machine » contre 60 jours avant. Dr Eyangoh « espère qu??avec cette technique, on aura les meilleures données sur la tuberculose multi-résistante au Cameroun ». L??innovation de cette technologie précise Pr Gicquel « est l??utilisation de l??amplification génique du matériel génétique du bacille et cela avec une sensibilité bien meilleure et aussi dans un petit espace confiné qui est une cartouche qui dans l??appareil permettra de donner un résultat en deux heures ». Seul hic, le coût encore élevé de cette technologie estimé à 19 euros soit environ 12 000 Fcfa. Raison pour laquelle, elle ne sera utilisée qu??en cas de soupçon de cas de résistance et non sur les cas classiques qui n??ont pas un besoin urgent de changer leur traitement. Le réseau des laboratoires en l??Afrique subsaharienne qui sera mis en place au terme de cet atelier le 3 mars prochain, va tester cette technologie présentée comme performante par la société qui la commercialise mais dont il faut à présent connaître les résultats de son utilisation. Et ce sont ces résultats affirme Pr Gicquel, qui diront si vraiment on peut l??utiliser à grande échelle.

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