Selon les départements ministériels concernés dans ce secteur d’activité, les doléances exprimées par les transporteurs concernant de nombreux écueils qui paralysent leur activité sont parvenues au président de la République et ceux-ci sont dans l’attente des résolutions dans les bref délais.
Au début de cette semaine qui s’achève, le secteur de transport routier des marchandises a retenu l’attention suite au préavis de grève déposé le 11 janvier 2019, par les différents acteurs pour une manifestation sur tout le triangle national. A ce sujet, certains responsables de la plateforme des organisations professionnelles de transport routier des marchandises, sous la houlette du président du syndicat national des transporteurs routiers du Cameroun (Sntrc), Pierre Sime, se sont mobilisés pour dévoiler le chapelet d’injustices qu’ils rencontrent durant l’exercice de leur activité.
Des préoccupations soumises au gouvernement dans le but d’en trouver des solutions. «Les membres du gouvernement ont pris la résolution de présenter nos doléances au président de la République. Mais également de trouver des solutions à certaines de celles qui sont à leur niveau», a expliqué Pierre Simé à la presse. Au sortir d’un conclave tenu lundi 21 janvier 2019 et supervisé par le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, assisté de son homologue des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe. Raison pour la quelle le leader syndical et sa base ont procédé à la levée du mot d’ordre de grève prévue à compter du 22 janvier dernier.
Pour autant, les syndicalistes disent rester attentifs aux suites données à leurs revendications faute de quoi, ils devraient entrer en grève sans préavis. Durant cette concertation qui a regroupé différentes administrations allant des impôts, à l’Eau et Energie, en passant par la gendarmerie, et la caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures, les seigneurs du volant, sur le long du corridor Cameroun-Tchad jusqu’à la République centrafricaine, ont déroulé leur mal-être. Ils sont victimes de nombreuses tracasseries et extorsions d’argent par les équipes de prévention routière, de la part des agents de police, des douanes, des eaux et forêts, etc. Toujours dans l’ordre des dénonciations, l’ingérence de l’administration dans la gestion syndicale, le contrat type du transport des produits. Des abus qui vont tuer si rien n’est fait, leur activité.
Aucune année ne s’achève sans qu’un mouvement syndical n’annonce une grève pour dénoncer les abus auxquels il fait face au quotidien. Que ce soit dans le transport urbain, péri-urbain et rural. Et le Cameroun en regorge une pléthore. A titre d’illustration, la Confédération générale des syndicats des transporteurs du Cameroun (Cgstc), le syndicat national des chauffeurs de transport péri-urbain et rural du Cameroun (Syntrapurcam), du syndicat du Syndicat national des transporteurs routiers du Cameroun (Sntrc), du Syndicat national autonome des transporteurs routiers du Cameroun (Synatrocam), le Réseau professionnel des transporteurs routiers du Cameroun (Reptroc), de l’Organisation patronale des syndicats des transporteurs routiers et auxiliaires du Cameroun (Opstac).