La République Centrafricaine vient de signer un accord stratégique avec la Guinée Équatoriale pour utiliser le port de Bata, mais cette initiative révèle paradoxalement l’incontournable dépendance de la RCA vis-à-vis du Cameroun. Le site de 200 hectares choisi pour le futur port sec se situe à la « frontière tripartite RCA-Cameroun-Guinée Équatoriale », confirmant que même cette alternative nécessite l’implication camerounaise. Cette réalité géographique souligne l’impossibilité pour Bangui de contourner définitivement son voisin camerounais.
Alternative Bata : Le Cameroun reste incontournable
L’accord signé en avril 2025 à Malabo prévoit « le transit et le transport maritime et terrestre des marchandises vers la République Centrafricaine via le port de Bata ». Toutefois, cette solution présente une faille majeure : la géographie impose un passage obligé par le territoire camerounais.
Le choix du site stratégique pour le port sec confirme cette réalité. Situé « à la frontière tripartite RCA-Cameroun-Guinée Équatoriale », ce projet révèle que la RCA ne peut s’affranchir totalement de son voisin. Les 200 hectares alloués nécessiteront forcément des accords avec le Cameroun pour assurer la fluidité des transports.
Cette dépendance structurelle limite considérablement la portée de cette diversification. Même en utilisant Bata, la RCA devra négocier avec Yaoundé pour sécuriser ses corridors commerciaux.
Géopolitique régionale : Yaoundé garde l’avantage
Malgré les ambitions de Bangui de « relancer les exportations de produits locaux tels que les bœufs, les moutons, le sésame et le miel », la réalité géographique maintient le Cameroun en position de force. L’installation prochaine « d’une antenne de liaison de la Guinée Équatoriale à Bangui » ne change pas fondamentalement cette donne.
Le Président Faustin Archange Touadéra a beau « saluer cette initiative », il ne peut ignorer que ses principaux partenaires commerciaux restent accessibles via les infrastructures camerounaises. Les ports de Douala et Kribi conservent leur avantage concurrentiel grâce à leurs connexions directes et leurs capacités logistiques éprouvées.
Cette tentative de diversification souligne paradoxalement la centralité du Cameroun dans l’économie centrafricaine. Le « comité mixte interétatique RCA-Guinée Équatoriale » devra composer avec cette réalité incontournable pour assurer le succès de ce partenariat ambitieux.
La RCA peut-elle réellement réduire sa dépendance économique envers le Cameroun ?
Accords de transit de marchandises RCA~Guinée~Equatoriale: le « journaliste »parle d’une « frontière tripartite Cameroun~RCA~GuinéeEquatoriale; pourrait~il nous rafraichir la mémoire et nous indiquer où se trouve~t’elle ? Veillez à bien vous outiller pour éviter de nous balancer inepties,Monsieur le »journaliste~correspondant » .