Cameroun : Drame sanglant à Etoudi, 2 morts dans un accident causé par la police municipale !

Le quartier d’Etoudi à Yaoundé est sous le choc. Ce matin, un accident d’une violence inouïe a coûté la vie à deux personnes, fauchées par un camion alors qu’elles circulaient à moto. Mais au-delà du drame, c’est la responsabilité de la police municipale qui est pointée du doigt, déclenchant la colère des « bensikineurs » et paralysant tout un axe de la capitale, comme le révèle en exclusivité 237online.com.

Un contrôle qui tourne au cauchemar

Tout a commencé par un banal contrôle routier. Les agents de la police municipale, surnommés « Awara« , ont intercepté une moto pour vérifier l’autorisation de circuler de son conducteur. Problème : ce dernier ne disposait pas du précieux sésame.

S’en est suivi un marchandage sordide, le motard proposant 5000 FCFA aux agents pour acheter leur clémence. Une somme jugée insuffisante par les « Awara« , qui auraient exigé le double, « comme d’habitude ». Face au refus du conducteur, les choses ont dégénéré.

Une interception violente aux conséquences tragiques

Selon les témoins, les agents ont alors tenté de neutraliser le motard par la force, le poussant violemment. C’est à ce moment précis qu’un camion semi-remorque de Supermont est entré en scène, percutant de plein fouet la moto et ses deux occupants.

Le choc, d’une violence inouïe, n’a laissé aucune chance au conducteur et à son passager. Tous deux sont morts sur le coup, broyés sous les roues du poids lourd. Une scène d’horreur qui a marqué au fer rouge les esprits des riverains.

La colère gronde chez les « bensikineurs« 

Très vite, la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre. Et avec elle, la colère des « bensikineurs« , ces conducteurs de motos-taxis qui sillonnent la ville. Pour eux, les responsables sont tout désignés : les agents de la police municipale, dont les méthodes brutales sont dénoncées de longue date.

Excédés, des dizaines de motards ont investi la rue, bloquant la circulation sur l’axe stratégique menant au Palais présidentiel. Une manifestation spontanée, expression d’une rage trop longtemps contenue face aux abus et à la corruption des « Awara« .

« À cause des agents de la mairie, deux Camerounais ont perdu la vie« 

« Ainsi fini la vie de deux Camerounais à cause des agents de la mairie« , résume amèrement un manifestant, la voix brisée par l’émotion et la colère. Une phrase qui sonne comme un terrible réquisitoire contre ces fonctionnaires censés assurer la sécurité des citoyens.

Car au-delà de ce drame, c’est tout un système qui est mis en cause. Un système où la corruption et les abus de pouvoir semblent être devenus la norme, où la vie des citoyens parait passer après l’appât du gain et les passe-droits.

Il est temps de dire stop !

Face à cette tragédie, les questions fusent. Comment en est-on arrivé là ? Comment des agents de la force publique ont-ils pu en venir à mettre en danger la vie de ceux qu’ils sont censés protéger ? Quelles sanctions seront prises contre les responsables de ce drame ?

Autant d’interrogations qui exigent des réponses claires et des actes forts. Car il est temps de dire stop. Stop à la corruption rampante qui gangrène nos institutions. Stop aux abus de pouvoir qui mettent en danger la vie des Camerounais. Stop à l’impunité qui permet à ces dérives de perdurer.

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