Inauguré en grande pompe le 23 mai dernier, le barrage hydroélectrique de Lom Pangar, dans la région de l’Est, connaît des déboires dans sa phase opérationnelle. Malgré 240 milliards FCFA investis à ce jour et une première turbine déjà en service, des prestataires intervenant sur le site font face à d’importants impayés. Explications.
Un financement colossal
Rappelons d’abord l’envergure du projet Lom Pangar, plus grand barrage hydroélectrique camerounais. Son coût faramineux est évalué pour l’instant à 240,9 milliards de FCFA. La Banque Africaine de Développement (BAD) a déjà investi 32 milliards de FCFA, soit 13% de ce budget global.
Objectif : 30 mégawatts
Concrètement, ce barrage géant doit permettre de stocker 6 milliards de m3 d’eau pour alimenter une centrale électrique en aval d’une capacité de 30 mégawatts. De quoi renforcer l’approvisionnement de la région en électricité.
Des prestataires lésés
Mais sur le terrain, la situation est moins reluisante. D’après nos informations, les prestataires en charge de travaux sur le site du barrage sont confrontés à d’importants retards de paiement. Une ardoise estimée à près de 19 milliards de FCFA !
Colère des populations
Pire, les populations locales affectées par ce projet attendent toujours le versement complet des indemnisations promises, évaluées à 171 millions. Une situation qui crée des tensions autour de ce chantier emblématique pour le Cameroun.
Promesses de régularisation
Face à cette grogne, l’autorité administrative aurait récemment garanti la mise en place en 2023 d’un budget de 19 milliards destiné à régler ces arriérés. Les prestataires et villageois concernés sont en droit d’attendre désormais des actes concrets en ce sens. À suivre…
