Cameroun – Bamenda : libération surprise du sous-préfet Nicholas Nkongho

Nicholas Nkongho

Quelques 24 heures après son enlèvement sur la route de Nkambe par un commando ambazonien, le sous-préfet de Bamenda 2 a été libéré. Selon des informations exclusives de 237online.com, Nicholas Nkongho est arrivé hier soir à l’hôtel Ocean King dans la capitale anglophone, sous les applaudissements de son équipe. Mais le mystère reste entier autour des conditions de cette remise en liberté surprise.

Un soulagement après 24h de calvaire

La libération du sous-préfet de Bamenda 2 intervient après deux jours d’intense angoisse et de négociations discrètes avec les ravisseurs. Ce soir, sur les nouvelles images, ce sont des corps administratifs soulagés que l’on aperçoit accueillant chaleureusement leur collègue. Mais Nicholas Nkongho, barbe dense et traits tirés, apparaît exténué par sa détention hostile et désorienté.

Entouré par son équipe de sécurité puis évacué discrètement, le sous-préfet de Bamenda 2 devrait à présent être entendu par les autorités. Afin de mieux comprendre le déroulé des faits, mais aussi l’identité précise de ses ravisseurs. Et éventuellement ce qui a poussé ces derniers à le relâcher.

Quelles contreparties en échange de cette libération ?

Car c’est bien là toute l’ambiguïté et l’inquiétude. Comment expliquer ce surprenant revirement des ravisseurs ambazoniens ? Après 1 jour d’angoisse, la petite milice séparatiste aurait-elle décidé de relâcher gracieusement son otage de marque ?

L’hypothèse semble peu crédible. Plus vraisemblablement, les négociateurs gouvernementaux ont consenti à un échange de bons procédés. Financier ou logistique. Seule certitude dans l’immédiat, les autorités n’ont pas communiqué la moindre rançon. Mais de nombreuses zones d’ombres entourent encore les coulisses de cette affaire.

Soulagées, les autorités de Bamenda sauront-elles tirer des leçons de cette nouvelle crise afin de mieux sécuriser leur personnels ? Pas si sûr. Car ce dramatique enlèvement démontre une fois de plus la capacité de nuisance des mouvements ambazoniens dans la zone anglophone. Et l’incapacité de Yaoundé à contrôler et pacifier ces régions troublées depuis bientôt 7 ans…

Auteur : Arnaud Ngoulo pour 237online.com

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