La rencontre du 13 mai à New-York sur la crise dans le Nord-ouest et Sud-ouest Cameroun n’aura plus lieu

La diplomatie camerounaise remporte des batailles.

Selon une source du ministère des Relations extérieures du Cameroun, la réunion du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies sur la crise anglophone a été annulée. Elle précise que cette information est tombée depuis deux jours, grâce aux cartes déployées par Yaoundé, avec l’appui de ses partenaires internationaux. « Cette réunion en mode aria sollicitée par les USA n’a pas prospérée, car la Chine, la Russie et les 3 pays Africains membres du Conseil de sécurité ont dit que la crise anglophone est une affaire de politique strictement interne », rapporte notre interlocuteur, qui pense que « cette position n’est d’ailleurs que très normale, car le mandat du Conseil de sécurité, selon la Charte de San Francisco, ne se justifie, pour une crise interne, que lorsqu’il est bien établie que celle-ci menace ou présente un risque pour la paix et la sécurité internationale ».

Le jeu trouble de Jeune Afrique

Ce samedi 4 mai 2019, le site de l’hebdomadaire Jeune Afrique a quand même trouvé bon de publier un article dans lequel il revient sur la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur « la situation humanitaire » dans les régions anglophones du Cameroun initialement prévue le 13 mai, sans toutefois précisé qu’elle a été annulée.

Selon une source « américaine » citée par le journal panafricain, cette rencontre avait pour but « d’encourager une réponse régionale et internationale plus robuste (…) afin d’éviter une dégradation de la situation plus importante ». Avec cette annulation, Jeune Afrique, « devrait produire un autre article pour dire que la rencontre a été annulée pour prouver qu’elle ne joue pas à un jeu trouble ou qu’elle n’est pas à la solde d’intérêts inconnus», propose un abonné du journal de Béchir Ben Yahmed.

Didier Ndengue

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