Déguerpissement d’Awai Escalier, Yaoundé : Les non-dits qui disculpent le Sénateur Samuel Obam Assam

Un deguerpissement

La semaine dernière, une vidéo de déguerpissement au quartier Awai Escalier, une banlieue de la cité capitale, a fait le tour de la toile, suscitant à la fois l’indignation et la colère des internautes.

La réaction des uns et des autres, était d’autant plus vive, que cette vidéo, assortie des propos émouvants d’une des victimes, ne pouvait laisser de prime abord que très peu de personnes indifférentes comme vous pouvez le constater à travers cet extrait :

« Voilà tout ce quartier cassé par le Sénateur Obam Assam, le Sénateur du RDPC, le frère du Président de la République, qui casse tout un quartier où il a trouvé les gens qui habitent depuis l’année 2002. On est en train de nous casser, nous sommes dehors. Le Sénateur a acheté le quartier à 13 millions depuis 2019, et le bas peuple doit souffrir… », dixit la dame en question.

Mais c’était sans compter avec la manipulation et la récupération dont certains de nos compatriotes en sont devenus des maîtres incontestés. En effet, après recoupement on s’est vite rendu compte qu’il ne s’agit ni plus ni moins que de la manipulation. Car nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude ! en outre, selon le sacro-saint principe du journalisme ‘’les faits sont sacrés et les commentaires libres’’.

S’agissant des faits, il est clairement établi que l’honorable est bel et bien le propriétaire de ce terrain de plus de 2500 m2. Le titre foncier en sa possession en fait foi. Il a acquis cet espace aux enchères dans une liquidation de la Société de Recouvrement des Créances (SRC). D’autre part, cette femme, quand bien même elle confondrait le Sénateur Obam Assam à Assam Mvondo le neveu du Président, en revanche, refuse intentionnellement de dire cette vérité aux internautes :
« Depuis plus de deux ans, le Sénateur a demandé aux occupants de l’espace en question de libérer les lieux. En retour, il ne reçoit que des invectives. Le Sénateur a d’ailleurs par magnanimité demandé à une occupante, veuve et avec une grande progéniture à sa charge de ne pas libérer. Elle occupe sa parcelle et n’a pas fait l’objet d’une quelconque opération de déguerpissement. ».

Le terrain compte exactement 9 occupants, dont une dame ressortissante de la région du Centre et 8 autres personnes ressortissantes de l’ouest du pays. Soient au total 9 occupants recensés. Une décision de justice a donc ordonné le déguerpissement des occupants illégaux. D’où l’opération de destruction du 31 juillet. Les faits étant ainsi établis, chacun pourra faire sans trop d’émotion, son propre commentaire.

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