Cameroun: Les emblèmes et symboles officiels ont une valeur constitutionnelle

Louis Maxime Meka Meka, président du Comité interministériel pour la normalisation des symboles officiels de l’Etat nous donne de spistes d’éclairages sur la question.
En quoi consistent les emblèmes et symboles officiels de l’Etat au Cameroun ?
Cette question dénote de l’intérêt que de nombreux Camerounais ont pour le patriotisme et pour ses principaux supports que sont les emblèmes officiels, symboles officiels, emblèmes nationaux, c’est selon. 237online.com Ce qu’il faut retenir, c’est que tous ces éléments renvoient aux mêmes réalités à savoir, un certain nombre d’éléments graphiques ou sonores qui traduisent des valeurs fondamentales auxquelles s’attachent les citoyens d’un pays.
Dans notre pays, cela apparaît clairement dans notre devise qui est « Paix-Travail-Patrie », mais on peut également ajouter l’unité, la solidarité et d’autres. Ces emblèmes officiels sont, pour la plupart, évoqués dans la Constitution de notre pays, notamment en son article 1 et sous les auspices du Titre I de la Constitution qui traite de la souveraineté. Il s’agit notamment de la forme républicaine de notre pays, la capitale, les deux langues officielles à savoir l’anglais et le français, le drapeau, les armoiries, le sceau de l’Etat, l’hymne national. Mais à cette liste que l’on peut qualifier de restrictive, l’on peut ajouter d’autres éléments sur une base comparative parce que nous nous sommes rendus compte qu’ils étaient clairement évoqués dans d’autres pays. Il y a ainsi le portrait officiel du chef de l’Etat, les décorations officielles, la fête nationale qui est considérée comme un emblème. Dans notre pays, c’est le 20 mai. Ces emblèmes ont une valeur constitutionnelle, réglementaire parce régis, pour une part, au moins par d’autres textes, notamment le décret du 16 septembre 1976 fixant les règles de protocole applicables en matière de cérémonies publiques, préséance, honneurs civils et militaires en République du Cameroun qui évoque les modalités d’utilisation d’un certain nombre d’emblèmes, principalement le drapeau en déclinant ses spécifications techniques.

Pour le cas spécifique du drapeau, où doit-on le retrouver ?
Le décret sus-évoqué fait obligation pour les bâtiments publics de le déployer au niveau principalement des chefs-lieux des circonscriptions administratives. 237online.com Cela s’étend à l’ensemble des bâtiments publics. Sauf que vous avez le cas particulier du président de la République qui peut faire usage d’un dérivé du drapeau, le pavillon comme on l’appelle, dans la capitale avec utilisation libre dans les autres villes. Il y a les cocardes généralement apposées sur les carlingues des aéronefs militaires, derrière le pare-brise de quelques personnalités à l’instar des députés, des sénateurs, des maires, en précisant cependant que le décret de 1976 laisse la latitude à bien d’autres personnalités, dont la liste est disponible dans ce texte de pouvoir en faire usage, même si la pratique est autre.

S’agissant de l’hymne national, il y a un débat sur le moment de son exécution. Certains disent qu’il doit être entièrement exécuté dans la matinée, et puis dans l’après-midi, on chante juste un refrain ?
Les modalités d’exécution de l’hymne national sont également évoquées dans le décret du 16 septembre 1976. Il y est dit que pour toute cérémonie publique, l’hymne national doit être exécuté dans son intégralité soit par une fanfare soit par une chorale au sens de chœur et non religieux du terme. Lorsque le drapeau de la République paraît ou lorsqu’il est ramené, seul le refrain est exécuté dans les mêmes conditions. S’agissant d’autres manifestations à caractère patriotique ou culturelle ou sportive, cette utilisation est libre, à la différence du drapeau, dont l’usage est interdit par des particuliers sur leurs domiciles. L’hymne national est généralement exécuté de manière spontanée nonobstant l’encadrement juridique évoqué plus haut, notamment à l’intention des services publics et des autorités publiques. C’est un emblème très connu, même si les paroles ont encore du mal à être assimilées. Je précise que la Constitution du Cameroun et une loi de 1978 qui le promulgue dans ses versions en français et en anglais évoquent la nécessité de l’exécuter dans son intégralité. Malheureusement, chez nous, seul un refrain est souvent exécuté. Donc pour l’exécution de l’hymne national, les textes ne font aucunement mention des horaires d’exécution de celui-ci. Il s’agit d’idées reçues lorsque l’on évoque les restrictions que vous soulevez. Par contre, il est fait allusion aux horaires de déploiement du drapeau, ainsi qu’au moment où il est ramené. Ce sont ces horaires qui sont fixés. On dit généralement au lever du jour et au coucher du soleil et en précisant dans certains cas, l’autorité administrative a compétence pour fixer ces horaires.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *