Le non-paiement des décomptes, l’occupation des emprises et la prise en « otage » de carrières sont entre autres plaintes des entreprises en charge de ces chantiers.
Le représentant de la Banque Islamique de Développement (BID) en mission de supervision au Cameroun, n’est pas passé par quatre chemins pour désapprouver la situation qui prévaut sur le chantier de construction de la route Sangmélima-Mekok-Bikoula. 237online.com Marché attribué depuis 2011 et dont toutes les expropriations n’ont toujours pas été effectuées. « C’est du jamais vu ! » En dehors de cette difficulté, d’autres blocages freinent les travaux. Notamment le non paiement des décomptes et de l’avenant consentis sur le projet. Le ministre des Travaux publics (MINTP), Emmanuel Nganou Djoumessi, qui effectuait mercredi une visite sur le chantier de construction de la route Mengong-Sangmélima et de celui du bitumage de la section 1 Sangmélima-Mekok-Bikoula a promis, concernant le paiement des décomptes, que le problème sera résolu d’ici quelques jours. « Les mesures ont déjà été prises à cet effet. Pour ce qui est de la libération des emprises et du paiement des indemnisations, il a instruit les autorités administratives de s’y mettre au plus vite d’autant que le décret y afférent est déjà signé. Selon elles, 74 maisons se trouvent encore sur l’emprise. 237online.com Sur ce chantier, on constate que les travaux sont effectués par morceaux. A certains endroits, les travaux avancent d’ailleurs normalement. Notamment pour ce qui est de la couverture du bitume. D’après le responsable de Kayson INC, l’entreprise en charge des travaux, les emprises sont encore occupées à ces endroits. Le MINTP a demandé qu’un retro planning lui soit porté d’ici la fin du mois de février. « Les travaux doivent s’accélérer afin que la fin d u chantier prévue le 12 décembre 2016 sois maintenue », a-t-il ajouté. Concernant les travaux du tronçon Mengong-Sangmélima de près de 103 kilomètres, la carrière dudit site a été au centre des débats. La première entreprise, (Galdiano) chargée des travaux sur cet axe et qui a été résiliée a en quelque sorte pris la carrière « en otage ». « Leurs installations se trouvent encore sur le site de cette mine qu’ils continuent d’exploiter à but commercial. Entretemps, les travaux dirigés par la nouvelle entreprise, en l’occurrence, Arab Construction n’avancent pas. « Depuis le mois de décembre 2015 que nous sommes sur le site, nous n’avons pas accès à la carrière », se plaint le responsable d’Arab Constructor, qui indique pourtant que leur Centrale de concassage arrive d’ici fin février. Autre difficulté rencontrée par l’entreprise, c’est la délimitation des dix derniers kilomètres. 237online.com Concernant la carrière, le MINTP a indiqué que l’Etat respectait ses engagements et prend en considération les réclamations de Galdiano. « Nous allons examiner celles jugées pertinentes ». Tout en précisant que cette situation ne devrait pas s’apparenter à une prise en otage de la carrière par l’entreprise. Il a, par ailleurs, rassuré Arab Constractor quant à la libération imminente de ladite carrière et au paiement de ses décomptes.
Josy MAUGER
