Les évêques africains intraitables sur l’homosexualité

évêques africains

En rejetant fermement toute bénédiction des couples homosexuels, les évêques du continent viennent de marquer une rupture salutaire avec l’air du temps. Face aux diktats moraux de plus en plus pressants venus d’Occident, l’Afrique a choisi de faire entendre sa différence.

Le coup de semonce du Vatican

Tout commence le 18 décembre 2023, lorsque le Vatican choque en publiant un document autorisant les prêtres catholiques à bénir les couples de même sexe, sous certaines conditions.

Une décision aux antipodes des valeurs traditionnelles encore ancrées en Afrique. Mais le Saint-Siège semble avoir choisi son camp dans la mutation des mœurs qui secoue l’Occident.

La riposte des évêques africains

Face à ce coup de semonce, la réaction ne se fait pas attendre. Réunis en symposium au Ghana en janvier 2024, les évêques africains expriment un rejet retentissant.

Bénir des couples homosexuels serait selon eux « en contradiction directe avec l’ethos culturel des communautés africaines ». Et il n’est pas question de transiger avec les racines du continent.

Le Cameroun en pointe

Cette position courageuse trouve un écho particulier au Cameroun. Lors du récent séminaire de l’épiscopat camerounais, Mgr Andrew Nkea tape du poing sur la table.

Pour l’archevêque de Bamenda, l’homosexualité est tout simplement « inacceptable dans l’Eglise catholique camerounaise ». Un désaveu cinglant envoyé au pape François sur ce dossier brûlant.

L’Afrique garde le cap

A travers leur prise de position unanime, les évêques africains ont tenu à signifier leur attachement aux valeurs traditionnelles du continent. Quitte à heurter la papauté sur des sujets de société considérés ici comme des lignes rouges infranchissables.

Les représentants de l’Église en Afrique s’érigent ainsi en gardiens des mœurs face à une sorte d’impérialisme moral que tente de leur imposer l’Occident.

Une rupture salutaire et nécessaire pour préserver l’identité du continent, sans état d’âme. L’Afrique n’a pas à rougir de son conservatisme. Bien au contraire, elle montre la voie d’une salubre résistance aux diktats du politiquement correct ambiant.

Par Félicien Eboa, 237online.com

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