Cameroun : S.M. Nji Monluh Seidou Pokam scelle le clash entre la chefferie Bangangté et Balengou

Le chef Bangangté dans le département du Ndé récrimine contre l’institution chefale Balengou. Il lui reproche la violation flagrante des coutumes pendant l’arrestation de l’actuel chef Balengou, Sa majesté Elvis Nguemeni Hapi en date du 11 décembre 2021.

Suite au décès de son père, Feu Sa majesté Marcelin Hapy, retourné à la terre des ancêtres. Tension dans le département du Ndé !Le chef du groupement Nji Monluh Seidou Pokam est manifestement amer depuis le 11 décembre 2021 où au cours de « l’arrestation, » de l’actuel chef Balengou, Sa majesté Elvis Nguemeni Hapy qui succédait ainsi à son père,Feu Sa majesté Marcelin Hapy décédé, il a observé une entorse, c’est-à-dire « une violation flagrante des coutumes » dans le processus.

En quoi consiste cette « violation flagrante des coutumes ? » A ce questionnement, Sa majesté Nji Monluh Seidou Pokam laisse entendre que depuis la nuit des temps, conformément aux pactes traditionnels qui, en termes de survie, lient la chefferie Bangangté et Balengou, c’est le chef Balengou qui doit arrêter le chef Bangangté et réciproquement, en cas de décès de l’un ou l’autre Fo’o dans le cadre de leur succession respective. Après le décès du chef Balengou, Feu Sa majesté Marcelin Hapy, le 1ER ministre de cette chefferie endeuillée, comme l’exige la tradition, l’a tenu informer de cette situation de requiem afin qu’il vienne ouvrir les lamentations.

Dans l’intervalle, cet émissaire lui a fait savoir que l’illustre disparu, dans ses dernières volontés, avait plutôt porté le choix sur le chef de Batcha dans le Haut- Nkam pour l’arrestation de son successeur. Une décision unilatérale etvexatoire qui, n’étant pas du goût du chef Bangangté, l’a amené à bouder les obsèques de Feu Sa majesté Marcelin Hapy. « Le jour de l’arrestation du nouveau chef Balengou, déclare Sa majesté Nji Monluh Seidou Pokam, je n’ai pas fait le déplacement de Balengou mais j’ai rallié le panthéon où se retrouvent mes ancêtres pour leur faire part de l’humiliation dont je venais d’essuyer de la part de l’illustre défunt.Dans une communion avec les plans spirituels ancestraux, mes aïeux m’ont fait savoir qu’il s’agit d’une violation grave des pactes traditionnels unissant la chefferie Bangangté et Balengou. Et par la suite, ils m’ont fait état des recommandations immédiatement applicables et irréversibles à l’encontre de la chefferie Balengou. »

Coutumes

Aux rangs de ces recommandations, se retrouvent : l’interdiction formelle et stricte à tous les rois Bangangté en commençant par celui au trône de se rendre encore à la chefferie Balengou, une violation de cette disposition entrainera sans aucune solution la colère des ancêtres Bangangté ; aucun chef Balengou ne devra pour quelque raison que ce soit, prendre part aux cérémonies d’intronisation d’un chef Bangangté et si un chef Balengou viole cette disposition en s’intéressant à l’arrestation d’un chef Bangangté, il tombera aveugle.

Pire, jusqu’à la fin des temps et à compter des rois actuellement en fonction, les chefs Bangangté et Balengou ne partageront plus jamais le même repas et pour traduire dans la coutume, ils ne mangeront plus jamais ensemble les repas apprêtés dans une même cuisine ; à compter de ce jour, il est formellement interdit à tout Bangangté connu de son chef supérieur de se rendre à la chefferie Balengou, d’y apporter une contribution ou un soutien quelconque au chef Balengou. Sa majesté Nji Monluh Seidou Pokam soutient que ces prescriptions ancestrales induisent désormais la dislocation totale des pactes coutumiers et traditionnels séculaires entre les deux chefferies.

Maffia

Toutefois, il faut relever que de sources bien informées, notamment dans les rangs de certaines élites Balengou, le préfet du Ndé a été fortement impliqué dans la maffia qui a présidé à l’arrestation de Sa majesté Elvis Nguemeni Hapy. « Car les anciens procès verbaux de désignation des chefs Balengou, archivés, font état de ce que ce sont les chefs Bangangté ont toujours arrêté les chefs Balengou. C’est dire que le représentant de la tutelle devait, préalablement, les consulter avant de procéder à la désignation du nouveau chef Balengou. Car ces procès verbaux sont disponibles. Cependant en raison des prébendes à lui offertes par des élites corrompues, il ne l’a pas fait. Par conséquent, il n’a pas rendu un service loyal, » déclarent, dépitées, nos sources.

Filbert Michel Josué AZAP NDONGO / 237online.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *