Minepat : Les temporaires non contractualisés écrivent à Cavaye Yeguié Djibril

Ils réclament le paiement de leur prime de bonne séparation. Dans une correspondance adressée le 27 avril 2009 au président de l??Assemblée nationale, le collectif des anciens temporaires non éligibles

à la contractualisation du ministère de l??économie de la planification et de l??aménagement du territoire (Minepat) dénonce les lenteurs du comité ad hoc mis sur pied au sein du ministère de la fonction publique et de la réforme administrative (Minfopra).
Présidé par le Minfopra Emmanuel Bonde, le comité était chargé d??étudier, au cas par cas, les possibilités d??intégration des agents temporaires éligibles à la contractualisation. Les agents non éligibles devaient recevoir leur prime de bonne séparation en mars dernier, engagement pris devant les députés et les médias par le Minfopra lors de la session parlementaire de décembre 2008. A ce jour, déplorent les membres du collectif, les lenteurs observées dans les opérations de paiement de leurs droits sociaux trouvent leur fondement dans «la peur pour les membres du comité ad hoc de voir leur structure disparaître avec la fin des travaux, une fin des travaux qui signifie arrêt des émargements». Et les membres du collectif de s??interroger sur les raisons qui entravent le règlement de leurs indemnités : «Est-ce l??assurance faite au Minfopra par l??auguste chambre de protéger l??Etat du Cameroun contre tout procès qui pourrait être contre lui ?», S??interrogent-ils Pour signaler l??urgence qu??il y a à trouver une solution au problème de règlement de leurs droits sociaux, le collectif déplore «un cas de décès et une victime d??un Avc avec déformation faciale, sans compter les années blanches pour quelques enfants». Pour les membres du collectif des anciens temporaires non éligibles à la contractualisation, le citoyen ne devrait pas être obligé de toujours revendiquer pour obtenir ce qui lui revient de droit : «Pourquoi ramener la gestion de notre pays dans la rue ?», s??insurgent-ils. Et de rappeler à la mémoire du président de l??Assemblée nationale les tristes évènements dont Yaoundé avait été le théâtre en février 2008 : «Les augmentations dont auront bénéficié les fonctionnaires» consécutivement à ces évènements l??ont été à la faveur du «sang versé par des pauvres jeunes en février 2008, ironiquement appelés fer de lance» et non par une quelconque négociation. «Des jeunes à qui le droit à une existence humaine est interdit dans leur propre pays, affamés, humiliés, prostitués par ceux-là qui les utilisent dans les multiples fraudes et charters électoraux». D??un ton indigné, les membres du collectifs dénoncent au passage quelques maux qui minent le Cameroun : «Honorable monsieur le président de l??assemblée nationale, il n??est plus possible de gérer notre pays dans de telles conditions de misère, de tromperies et de brimades entretenues. Et vous conviendrez avec nous que persister dans cette voie c??est refuser de comprendre les souffrances des populations. C??est la raison pour laquelle, vous ne saurez être solidaire du président du comité ad hoc, son excellence Emmanuel Bonde, quant au règlement des droits sociaux des personnes non éligibles à la contractualisation ».
Evariste Menounga. Le Jour

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