Cameroun: Vers la labellisation de l’ananas de Bafia

Révélation faite hier, en marge d’un séminaire d’imprégnation du Programme d’appui à l’amélioration de la compétitivité de l’économie. Le Cameroun ne compte que deux produits labellisés aux normes internationales : le poivre blanc de Penja pour son goût relevé et le miel blanc d’Oku (dans la région du Nord), issu des techniques ancestrales de récolte. Afin d’étoffer cette liste, le Cameroun a amorcé la procédure de labellisation de l’ananas de Bafia, cultivé sans engrais ni pesticides dans cette contrée de la région du Centre. «[i] On travaille également pour la labellisation de l’ananas d’Awae[/i] », rajoute Polycarpe Ateba, chef de la Division développement de la qualité (Ddq) au ministère des Mines, de l’Industrie et du développement technologique (Minmidt). Il donnait cette information en marge d’un séminaire d’imprégnation des membres du Comité pluripartite pour la mise en œuvre du schéma national qualité. Car, avant de parler de labellisation, il faut assurer la qualité du produit.
De fait, ce séminaire de deux jours (il prend fin ce jeudi 18 juin) permettra à sa vingtaine de participants de trouver de meilleurs axes pour « [i]promouvoir le label qualité made in Cameroon.[/i] » Un objectif aux nombreuses retombées économiques. Cette rencontre de réflexion a été présidée par Edouard Ebah Abada, le secrétaire général du Minmidt., M. Ebah Abada a rappelé les pesanteurs qui font que «[i] la normalisation et le contrôle de qualité restent peu développées[/i]» au Cameroun. Citant le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce), il rappelle que « [i]le développement des industries et services est aujourd’hui confronté a plusieurs contraintes et insuffisances qui sont : […] (v) la normalisation et la qualité peu développées, mais surtout une faible structuration de l’infrastructure nationale qualité.[/i] »
Une situation que les experts réunis à Yaoundé comptent corriger en déclinant clairement le plan national qualité. Ce séminaire, apprend-on, vise surtout à doter les membres du comité pilote du Programme d’appui à l’amélioration de la compétitivité de l’Economie (Pacom), d’outils pour la mise en œuvre de ce programme. Lequel est financé par l’Union européenne et bénéficie de l’appui technique de l’Onudi. Ce programme fait partie des composantes du chantier du développement de la qualité. Plus tard, il s’agira de mettre sur pied le Conseil national de la qualité qui va chapeauter un organisme national d’accréditation, l’organisme de la métrologie, l’Anor et tous les acteurs du processus de contrôle de la qualité au Cameroun.

[b]Monique Ngo Mayag[/b]

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