Le journaliste Dimitri Wassouom Tchatchoua victime d’abus de pouvoir d’un magistrat controversé

Dimitri Wassouom Tchatchoua

Le Tribunal de première instance de Bafang a condamné le journaliste Dimitri Wassouom Tchatchoua à deux ans d’emprisonnement pour avoir publié des informations fausses accusant le juge d’instruction Ernest Marius Baleng d’être corrompu. Les accusations portent sur la gestion d’une affaire d’assassinat en mai 2021.

La défense du journaliste

Me André Marie Tassa, avocat du journaliste, a exercé les voies de recours prescrites par la loi. Le journaliste affirme avoir tenté de recueillir la version des faits du juge et du commandant de la brigade de gendarmerie de Kékem, mais dit avoir été violenté par le magistrat.

Les accusations contre le magistrat

Le journaliste accuse le juge Ernest Marius Baleng d’avoir défendu un présumé assassin après avoir reçu de l’argent de la part de la famille de ce dernier. Il a demandé à ce que le magistrat soit sanctionné, mais sa demande a été rejetée.

La sécurité du journaliste en question

L’organisation Mandela Center soutient le journaliste et s’inquiète pour sa sécurité. Le Cameroun n’a pas encore inscrit à l’ordre de son agenda législatif des mesures pour favoriser la dépénalisation des délits de presse.

Vers la dépénalisation des délits de presse au Cameroun?

La Déclaration de principes sur la liberté d’expression et l’accès à l’information en Afrique, adoptée en 2019, prévoit la dépénalisation des délits de presse. Cependant, de nombreux acteurs de la société civile estiment que le Cameroun est loin de suivre cette voie.

Les risques pour les journalistes

La condamnation de Dimitri Wassouom Tchatchoua soulève des questions sur la liberté d’expression au Cameroun. Les journalistes et citoyens risquent la prison pour avoir osé dénoncer les abus des puissants dans l’appareil gouvernemental et judiciaire.

La condamnation du journaliste Dimitri Wassouom Tchatchoua à deux ans de prison pour diffamation met en lumière les défis auxquels sont confrontés les journalistes au Cameroun. La question de la dépénalisation des délits de presse et la protection de la liberté d’expression restent des enjeux majeurs pour la promotion des droits humains et des libertés publiques dans le pays.

Guy Modeste DZUDIE(Jade)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *