Des journées portes ouvertes y sont organisées depuis hier. Le Centre culturel camerounais (Ccc) a officiellement ouvert ses portes au public ce lundi 11 mai 2015. Après trois années de réfection qui ont coûté plus de 60 millions de Fcfa. Ce lundi matin, au siège de ce temple national de la culture situé non loin des services du gouverneur et des locaux de la Délégation générale à la Sûreté nationale (Dgsn), le visiteur voit et ressent la richesse culturelle camerounaise dans presque tous ses états. La bonne humeur commence dès l’entrée du Ccc, avec des sonorités musicales qui plongent automatiquement le passant dans les souvenirs des belles mélodies d’antan. La cour principale est envahie par une dizaine de tentes.
A l’intérieur de celles-ci sont exposées des œuvres artistiques made in Cameroon : des bandes dessinées, des Compact disk (Cd), etc. Tout à côté, c’est l’art culinaire camerounais qui est valorisé. L’une des attractions de ces journées portes ouvertes (Jpo) sont ces graffitis réalisés sur les murs arrière du centre. Après le décor culturel de l’extérieur, le visiteur entre directement dans la principale salle de cérémonie du Ccc. Il est aussitôt frappé par la beauté de ses 165 fauteuils de couleur rouge vif. Ici, une dizaine d’employés s’attèlent à donner plus de coloration camerounaise à la décoration. Ce qui séduit quelques visiteurs présents en ces lieux à ce moment là. Ce n’est pas encore l’affluence en ces lieux. Mais cela ne saurait tarder, au regard de l’engouement suscité par la réouverture du Ccc.
Prestations artistiques
«[i]J’aime bien le décor de cette salle de spectacle, surtout parce qu’il est essentiellement fait à base de matériaux qu’on retrouve dans nos forêts[/i]», confie Robert Ebanga, un visiteur. L’ambiance dans les salles de préparation est particulière. Le bloc administratif est encore inoccupé. La salle du Ballet national, elle, reçoit encore les derniers coups de marteau. Toutefois, le public est autorisé à y jeter un coup d’œil. L’autre attraction de ces journées portes ouvertes se trouve au sous-sol de l’infrastructure. En effet, c’est ici que se trouve la salle réservée à l’Orchestre national. Un joueur de balafon s’y trouve à notre passage. A la vue des visiteurs, ce dernier ne se prive pas d’user de son instrument.
Des notes s’élèvent alors, au plus grand bonheur du public. La visite guidée terminée, c’est la satisfaction chez les visiteurs. «[i]Le Ccc, c’est l’occasion pour l’art au Cameroun d’évoluer dans un cadre plus pratique, et qui lui est essentiellement dédié. Cela peut permettre à relever notre potentiel culturel[/i]», avance Maxino Tjabag, journaliste culturel. «[i]C’est un Ccc neuf, jeune, audacieux et ambitieux qui lance ses activités pour se définir désormais, non pas comme un espace, un lieu, mais comme une vision, un mode de vie au service de la culture camerounaise[/i]», déclarait la ministre des Arts et de la Culture (Minac), Ama Tutu Muna, lors d’un point de presse le 30 avril dernier. Laquelle a visité le Ccc hier. Certains artistes rencontrés sur place s’interrogent cependant sur la capacité du Ccc à relever le défi des prestations artistiques. «[i]Apparemment, le Ccc affiche belle allure. Mais pour nous artistes, le plus important est qu’il soit ouvert en permanence et qu’il y est véritablement de l’activité[/i]», affirme Fadif, du Collectif 237 Paroles. Ces journées portes ouvertes s’achèvent le 17 mai prochain.
Franck Evina (Stagiaire)
