Cameroun – Huiles végétales raffinées: Jadida est impropre à la consommation

les raffineurs appellent les consommateurs à la vigilance.L’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc) dénonce la présence des huiles végétales non conformes sur marché, au cours d’un point de presse à Yaoundé, le 6 avril.
D’après Jacquis Kemleu Tchabgou, secrétaire général de l’Asroc, la présence des huiles végétales en provenance de la contrebande a pour effets néfastes : «la mise à la consommation d’une pléthore d’huiles végétales raffinées de soja de marques Jadida et Agrior, de palme raffinées de marques Brôli, Vikor, Hayat, Princess, de tournesol de marques Fiesta, Solior, Asil, Sunny et Olitalia, de colza de marque Primance et de maïs de marques Crystal et Collina d’Oro ; la pratique du dumping sur le marché local et la destruction du tissu industriel existant, déjà assez fragile». Pour mettre les uns et les autres à l’abri de ces poisons qui tuent à petit feu dans leurs plats, le responsable de l’Asroc recommande aux consommateurs de prendre leurs responsabilités, en opérant notamment le bon choix au moment de l’achat des oléagineux. C’est ainsi que M. Kemleu Tchabgou déconseille l’achat de «toute huile non conforme à la Norme NC 77 ; 2002-03 Rev. 1 (2011)». En d’autres termes, les producteurs et transformateurs des huiles végétales raffinées demandent à la ménagère de ne s’approvisionner qu’à des huiles végétales présentant une étiquette qui donne des renseignements nécessaires à la marque et à l’enrichissement à la vitamine A. Bien plus, il faut que le conditionnement du produit soit bien translucide.
Jadida est impropre à la consommation. Approché au terme de cette rencontre avec la presse, en présence d’Emmanuel Nkoulou Ada et Calvin J. Nya, respectivement président du Comité de régulation de la filière des oléagineux et président de la Chambre nationale des consommateurs du Cameroun, le Sg d’Asroc persiste et signe : «La preuve du contraire de ce que nous avions mis à la disposition des journalistes n’existe pas jusqu’à ce jour. C’est-à-dire qu’après nos analyses, il a été démontré que l’huile Jadida est impropre à la consommation. Jusqu’aujourd’hui, nous n’avons pas reçu des résultats d’analyse contraires… Bien plus, je tiens à réitérer que même la margarine Jadida qui inonde à nouveau le marché depuis quelques temps est aussi un produit à problème. Donc, l’huile et la margarine Jadida doivent être retirées du circuit».
Et au regard de la situation qui prévaut sur le marché local, le ministère du Commerce a organisé un séminaire-atelier sur l’assainissement de la filière, en application de la Norme NC 77 en vigueur au Cameroun, du 7 au 8 avril à Yaoundé.

Pierre Amougou

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