Autoroute Kribi-Lolabé : Révision du contrat à 408 milliards de FCFA avec CHEC au Cameroun

autoroute Kribi-Lolabé

L’autoroute Kribi-Lolabé, un joyau d’infrastructure de 38,5 km reliant le port en eau profonde au centre urbain, est l’objet d’une évaluation après seulement 10 mois d’exploitation. L’Etat du Cameroun souhaite redéfinir les termes du contrat de partenariat public-privé (PPP) qui le lie à l’entreprise China Highway Engineering Company (CHEC) pour une durée de 30 ans.

Vers un « redimensionnement des charges »

Selon un communiqué publié après une réunion d’évaluation à Kribi le 7 juin 2023, dirigée par le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, le gouvernement envisage de « redimensionner les charges, afin qu’elles tiennent compte du trafic réel  ». En effet, le contrat initial, signé le 30 décembre 2020, prévoit que l’Etat du Cameroun verse à CHEC une somme de 408,6 milliards de FCFA sur toute la durée du contrat.

Détails du contrat initial

La somme définie dans le contrat est fractionnée en plusieurs versements appelés « loyers ». Ces loyers couvrent quatre types de charges spécifiques, précise la Direction Générale des Etudes Techniques (DGET) du ministère des Travaux publics. Ces charges incluent l’amortissement de l’investissement initial du partenaire, les charges d’exploitation et de maintenance courante, les charges de gros entretien et de renouvellement, ainsi que les charges administratives diverses.

Discrepances par rapport aux prévisions

Cependant, après une analyse des données de trafic de l’autoroute Kribi-Lolabé pendant les 10 premiers mois d’exploitation, il est apparu que les prévisions étaient surévaluées de 4 à 5 fois par rapport au trafic réel. Ainsi, le gouvernement camerounais exprime le souhait de réviser le contrat pour mieux refléter la réalité du trafic sur l’autoroute. Cette décision pourrait permettre de faire des économies substantielles pour l’Etat du Cameroun, et de renégocier plus efficacement les termes du contrat de partenariat public-privé avec CHEC.

Vers un nouvel accord

Cette volonté de révision du contrat est un pas dans la direction d’une meilleure adéquation entre les coûts d’exploitation des infrastructures et leur utilisation réelle. Elle souligne l’engagement continu du gouvernement camerounais à optimiser l’utilisation des fonds publics tout en garantissant la qualité des infrastructures et services publics.

Patrice Minko, 237online.com

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