« Vous êtes président d’un parti politique aussi moribond que le texte que vous m’avez envoyé »
L’influenceuse camerounaise fustige entre autres l’impertinence sans consistance du Président National du Mouvement Populaire pour le Dialogue et la Réconciliation (MPDR), suite à une lettre ouverte à elle adressée. En effet, la missive du Professeur Jean Claude Shanda Tonme récuse la nouvelle démarche de Marlène Emvoutou, qui demande au Président de la République S. E. Paul Biya de ne pas se représenter à l’élection de 2025.
« J’ai pris le temps de parcourir votre lettre. Je ne voudrais pas vous corriger…Je ne voudrais pas être impertinente avec vous, sinon je m’attarderai sur votre style d’écriture ; sinon je m’attarderais sur la forme. Je préfèrerais que nous entrions dans le fond de ce que vous avez voulu me dire.«
C’est en ces termes que la « fille » du Pr Gervais Mendoze plante le décor. L’entrée en matière de cette égérie de surcroît Docteur PhD, laisse entendre qu’il y a des choses à redire sur les capacités intellectuelles du Professeur, qui dans une autre vie porte la casquette de « médiateur universel« . Mais jusqu’à ce niveau l’on pourrait dire qu’il s’agit d’un débat entre initiés, dont le citoyen lambda ne comprend toujours pas le bien-fondé des positions versatiles autant qu’alambiquées et dithyrambiques qu’ils adoptent sans autre forme de procès. Par contre la suite semble beaucoup plus intéressante.
Un texte bourré de sous-entendus
Dans sa réplique à la lettre ouverte du Professeur rendue publique le 11 février dernier, Marlène Emvoutou dont le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle n’a pas sa langue dans la poche, trouve de prime abord que celle-ci est bourrée de sous-entendus. Tout d’abord parce qu’après avoir parcouru le texte, elle ne voit pas exactement ce qui lui est reproché dans sa démarche. « Quand un Professeur veut corriger son enfant (parce que je sais que vous pouvez être mon père), il indique ce qu’il reproche exactement à cet enfant-là. Mais malheureusement vous faites partie de cette catégorie d’hommes politiques au Cameroun qui ont laissé leurs couilles à leurs femmes » dixit Marlène Emvoutou.
D’autre part, elle n’arrive pas à situer le parti de Shanda dans la nomenclature politique camerounaise. C’est pourquoi elle poursuit sa diatribe en disant: « Lorsqu’on voit votre positionnement politique, vous vous dites opposant ou alors vous êtes du régime? Je ne sais pas. Mais j’ai cru lire que vous êtes président d’un parti politique aussi moribond que le texte que vous m’avez envoyé. Et votre parti politique brille par son absence en ce qui concerne la conceptualisation des idées politiques à promouvoir dans la sphère publique au Cameroun. »; avant de poursuivre: « On ne vous a jamais entendu sur les questions qui concernent les Camerounais, sur les questions qui intéressent les Camerounais… »
Un avatar politique financé pour faire de l’ombre à Maurice Kamto
Selon elle le Président du MPDR serait « le substitut » financé par le régime pour remplacer Maurice Kamto au niveau de l’Ouest; pour faire de l’ombre à Maurice Kamto. C’est pourquoi elle déclare sans ambages au Professeur Shanda: « Je vous avoue, je ne fais pas partie des admirateurs de M. Kamto, mais vous n’avez pas l’étoffe de Maurice Kamto… Maurice Kamto c’est le vrai opposant du Cameroun…«
En outre elle trouve incompréhensible et surprenant qu’un président de parti politique passe son temps dans l’espace public à tancer tous ceux qui osent s’opposer à la politique actuelle du Président Paul Biya. Pour Shanda, on n’a pas le droit d’être opposé au régime Biya, selon elle. En fin de compte elle finit par conclure: « ...Je n’ai pas compris ! Tout ce que j’ai essayé d’élaborer ne trouvait pas de sens pour un homme comme vous. Parce que vous n’êtes pas un homme politique. J’ai simplement compris que c’est l’appel du tube digestif. Entre Camerounais on se comprend. Des avatars politiques comme vous, les gens sans consistance comme vous; des gens sans programme politique comme vous; des gens sans vision politique comme vous, c’est le régime de Paul Biya qui les fabrique. Et vous. On vous a fabriqué pour faire de l’ombre à Maurice Kamto mais vous n’avez pas l’étoffe de Maurice Kamto«
