Février 2008 au Cameroun : une révolte populaire réprimée dans le sang

Nouka Jean Paulin

Semaine des martyrs : l’histoire tragique de Nouka Jean Paulin, victime de la violence policière au Cameroun en 2008.

Le mois de février 2008 a marqué l’histoire du Cameroun, avec une révolte populaire violemment réprimée par le régime de Paul Biya. Au cœur de ces événements tragiques se trouve l’histoire de Nouka Jean Paulin, un jeune piroguier de 25 ans, abattu par la police alors qu’il prenait son bain au bord du fleuve Dibamba.

Nouka Jean Paulin : un jeune piroguier criblé de balles par la soldatesque de Paul Biya

Le 27 février 2008, la ville de Douala est plongée dans le chaos. Nouka Jean Paulin entend des coups de feu nourris et se retrouve criblé de balles, qui lui transpercent la cavité abdominale. Malgré les secours de volontaires, qui le transportent dans plusieurs centres de santé refusant de l’admettre, Nouka est finalement admis à l’hôpital Laquintinie, où il est pris en charge aux soins intensifs.

Des dizaines de Camerounais abandonnés à eux-mêmes, 15 ans après les massacres de février 2008

Malgré les soins appropriés prodigués par les médecins, Nouka Jean Paulin décède des suites de ses blessures le 15 juin 2008, après plusieurs mois de lutte contre la mort. Sa tragique histoire est l’une des nombreuses victimes des massacres de février 2008, qui ont coûté la vie à des centaines de jeunes camerounais, tués par la soldatesque criminelle de Paul Biya.

En 2023, soit 15 ans après ces événements tragiques, de nombreux autres Camerounais gravement blessés lors de la révolte populaire de février 2008 restent abandonnés à eux-mêmes, sans aucune aide médicale de l’État pour se soigner. Certains ont même subi des amputations et des gangrènes suite à leurs blessures.

Le cas de Nouka Jean Paulin reste un symbole de la violence policière et de l’impunité dont bénéficie la soldatesque criminelle du régime de Paul Biya. Aujourd’hui encore, de nombreuses familles continuent de réclamer justice pour leurs proches, victimes de la répression violente des événements de février 2008.

TTSO / 237online.com

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