Cameroun – Scandale à la BVMAC : Le DAF Elouna Jean Sylvestre victime d’une machination scandaleuse orchestrée par Louis Banga Ntolo !

BVMAC

Louis Banga Ntolo, Directeur Général de la BVMAC, au cœur d’une tentative d’assassinat professionnel

Le monde de la finance sous-régionale est secoué par un scandale sans précédent qui ébranle la Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (BVMAC). Au cœur de la tourmente, le Directeur Administratif et Financier (DAF) de l’institution basée au Cameroun, qui lutte depuis deux ans contre une tentative d’éviction orchestrée par des méthodes d’une rare violence. Derrière cette machination se cache un homme : Louis Banga Ntolo, Directeur Général de la BVMAC depuis 2022, qui semble avoir fait de l’élimination de ce cadre expérimenté et respecté son cheval de bataille.

Elouna Jean Sylvestre, un parcours d’excellence au service du marché financier camerounais

Pour comprendre l’ampleur de cette affaire qui ébranle le secteur financier camerounais et de la sous-région, il est essentiel de revenir sur le parcours exceptionnel du DAF. Véritable pionnier de l’ingénierie financière au Cameroun, ce brillant économiste a consacré 28 années de sa carrière à l’essor et à la structuration du marché financier national.

Son expertise et son engagement lui ont permis de poser des jalons décisifs à des moments charnières de l’histoire financière du pays. En 1995, alors que la SGBC, poids lourd du secteur bancaire, envisageait de quitter le Cameroun, c’est son diagnostic pointu qui a permis d’inverser la tendance et de maintenir cette institution stratégique sur le territoire national.

En 1997, lorsqu’il s’est agi de valoriser la dette de l’État dans les comptes de la SGBC, remboursée par titrisation, c’est encore Elouna Jean Sylvestre qui a effectué le service permettant à la banque de bénéficier d’un surplus de trésorerie financière d’environ 10 milliards de FCFA sur les 20 milliards de créance comptable gelée depuis des années.

Six ans plus tard, en 2001, c’est encore le DAF qui a su endiguer une crise majeure qui menaçait Orange, opérateur télécoms fraîchement installé au Cameroun. Son action a permis d’éviter une explosion des impayés commerciaux qui aurait pu avoir des conséquences désastreuses pour l’entreprise et pour le marché.

En 2005, lors de l’arrivée d’Ekoulé Mouangué à la tête de la Bourse, c’est une fois de plus Elouna Jean Sylvestre qui a été l’artisan des mesures de restructuration qui ont permis à l’institution de retrouver son équilibre et sa performance.

Plus récemment, durant le processus de fusion qui a donné naissance à la BVMAC, ce grand serviteur du marché financier a joué un rôle décisif dans la réévaluation des créances sur l’État du Cameroun, permettant un apport de plus de 3 milliards de FCFA dans les caisses de la Bourse fusionnée.

Louis Banga Ntolo, fossoyeur de la BVMAC ?

C’est donc fort d’un bilan exceptionnel et d’une réputation d’intégrité solidement établie qu’Elouna Jean Sylvestre occupait jusqu’en 2022 le poste stratégique de DAF de la BVMAC. Mais c’était sans compter sur l’arrivée aux commandes de Louis Banga Ntolo, Directeur Général nommé en janvier 2022, qui semble s’être donné pour mission de faire tomber ce cadre respecté, quitte à employer les méthodes les plus basses.

Dès le mois de juin 2022, sans aucun motif valable ni respect des procédures, Louis Banga Ntolo a prononcé la suspension du DAF, lui interdisant l’accès à son bureau et à ses dossiers. Une décision arbitraire qui a plongé la BVMAC dans la tourmente et suscité l’indignation des observateurs du marché.

Mais le Directeur Général ne s’est pas arrêté là. En août 2022, au mépris de toutes les règles de droit et de déontologie, il a notifié à Elouna Jean Sylvestre son licenciement pour « perte de confiance et fautes lourdes », sans jamais apporter la moindre preuve tangible des griefs formulés.

Cette tentative d’assassinat professionnel, d’une rare violence, a choqué le microcosme financier camerounais. Comment un dirigeant d’une institution aussi stratégique que la BVMAC peut-il se livrer à une telle machination contre l’un de ses plus éminents collaborateurs ? Quelles sont les véritables motivations de Louis Banga Ntolo ? Se cache-t-il des intérêts occultes derrière cette volonté d’éliminer un cadre intègre et expérimenté ?

Si le cas du DAF est assez édifiant et particulier, il faut constater que la Bourse de la Cemac a essuyé en 2023 plusieurs démissions volontaires de cadres à l’expérience avérée sur plus de 15 ans au sein des deux anciennes Bourses. Parmi les démissions de nationalités gabonaise et camerounaise, on note notamment celle du Directeur du Développement. Ce qui laisse supposer des problèmes d’importance sur le plan managérial.

Un silence assourdissant des instances de gouvernance

Face à ce déchaînement de coups bas et cette instrumentalisation de la BVMAC à des fins qui semblent de plus en plus personnelles, le silence des instances de gouvernance de l’institution interroge. Où est le Conseil d’Administration censé contrôler l’action du Directeur Général et veiller au respect des règles et de l’éthique ? Pourquoi la tutelle camerounaise et sous-régionale reste-t-elle passive face à ce qui s’apparente de plus en plus à un naufrage annoncé ?

Car au-delà du cas personnel d’Elouna Jean Sylvestre, c’est bien l’avenir de la BVMAC et la crédibilité du marché financier sous-régional qui sont en jeu. Comment les investisseurs, les entreprises, les épargnants peuvent-ils garder confiance dans une institution gangrénée par de telles pratiques ?

Il est temps de rétablir le DAF dans ses droits

Depuis deux ans, ce grand serviteur du marché financier camerounais se bat avec courage et détermination pour faire valoir ses droits et obtenir justice. Malgré les manœuvres dilatoires et les intimidations, il n’a jamais renoncé à demander des comptes à Louis Banga Ntolo et à exiger que toute la lumière soit faite sur les conditions iniques de son éviction.

Aujourd’hui, il est temps que les autorités camerounaises et sous-régionales prennent enfin leurs responsabilités. Il est temps de rétablir Elouna Jean Sylvestre dans ses droits et de sanctionner ceux qui ont orchestré cette machination sans nom. Il est temps de restaurer l’intégrité et l’éthique au sein de la BVMAC, pour redonner confiance aux acteurs du marché et assurer l’avenir de cette institution stratégique pour le développement économique de la sous-région.

Car ce qui se joue dans cette affaire, c’est bien plus que le destin d’un homme. C’est notre capacité collective à bâtir un écosystème financier transparent, efficace et vertueux, au service du développement de nos pays et du bien-être de nos concitoyens. Un combat vital auquel Elouna Jean Sylvestre a consacré sa vie et pour lequel il mérite aujourd’hui notre soutien et notre respect.

Par Rodrigue Fonkou pour 237online.com

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