Cameroun: Retour au calme au marché Mokolo

Les activités ont repris après l??agitation de lundi, même si les vendeurs restent préoccupés.La tempête passée, les commerçants du marché Mokolo remettent le nez dans leurs affaires. Lundi, leur lieu de travail a encore fait la Une de l??actualité à la suite des échauffourées entre les sauveteurs et des agents de la Communauté urbaine de Yaoundé. D??après Henri Blaise Moum, vigile du secteur habillement à Mokolo, « l??agitation s??est déclenchée parce que certains vendeurs ont refusé que des

voitures se garent sur le parking. En fait, des sauveteurs mécontents n??ont pas accepté le fait que des véhicules aient de l??espace pour se garer et qu??eux n??aient pas de place pour leurs marchandises. » Le problème resurgit quelque temps après que la division du marché en sept secteurs soit devenue effective.Les sauveteurs sont bien sûr concernés par cette répartition. Ils possèdent leur secteur propre mais nombre d??entre eux se plaignent d??être trop nombreux pour que leur recasement dans des comptoirs se passe sans complication. Selon Merlin Ngoula Segning, chef secteur des sauveteurs, ils sont 12.000 au marché Mokolo et 309 places ont déjà été mises à leur disposition. « C??est un début de solution et les commerçants placés sous ma responsabilité le savent bien. Ils doivent se débrouiller en attendant que les choses s??améliorent », précise-t-il. Le chef du secteur précise d??ailleurs que les auteurs de l??agitation de lundi ne sont pas portés par de bonnes intentions. « Il y en a qui sont manipulés par des personnes qui ont de mauvaises motivations, mais je peux vous assurer que la plupart des sauveteurs remercient les autorités pour ce qui est déjà fait pour eux. Leur seul but c??est de vendre », assure-t-il.Les avis restent partagés dans ce secteur. « Les choses se calment un jour, puis un autre nous sommes persécutés. Nous sommes plus de 10.000 pour une centaine de places ! Qui va y entrer et qui ne va pas le faire ? », s??interroge un vendeur ambulant. « Nous avons été recensés pour obtenir un hangar digne de ce nom. Nous restons patients et nous sommes conscients que la Communauté urbaine fait de son mieux. Mais en attendant, qu??on nous laisse vendre tranquillement », supplie un autre. En fin de compte, pacifiques ou non, les réclamations demeurent chez les vendeurs à la sauvette de Mokolo.

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