Depuis plusieurs jours, les coupures d’électricité se multiplient dans plusieurs quartiers de Yaoundé, plongeant les habitants dans le désarroi le plus total. De la Base aérienne à Odza en passant par le complexe BEAC et Mvan, c’est toute la capitale qui est touchée par ces délestages à répétition. Une situation intenable qui pousse les Camerounais à bout de souffle et qui interroge sur la gestion d’Eneo, le fournisseur d’électricité national.
Des quartiers entiers plongés dans le noir pendant des jours 🌚
Les témoignages affluent de toute la ville. Depuis près de 72 heures, des pans entiers de Yaoundé sont privés d’électricité. « C’est la catastrophe, depuis 3 jours nous sommes dans le noir total », se lamente un habitant de la Base aérienne. Un sentiment partagé par les résidents de Mvan, du complexe BEAC, de l’auberge bleue d’Odza ou encore de Minkan.
Ces coupures intempestives perturbent gravement le quotidien des populations, qui ne savent plus à quel saint se vouer. Impossible de travailler, de se nourrir correctement, ou même de dormir paisiblement. « Avec la chaleur, les nuits sont infernales. On suffoque, c’est intenable », confie une mère de famille excédée.
Eneo pointé du doigt, les autorités interpellées 🚨
Face à cette situation critique, tous les regards se tournent vers Eneo, le fournisseur national d’électricité. Depuis sa privatisation en 2014, l’entreprise fait l’objet de nombreuses critiques quant à la qualité de son service. Les délestages à répétition, les factures jugées exorbitantes, les difficultés à obtenir un branchement… Les griefs ne manquent pas.
Pour de nombreux Camerounais, ces dysfonctionnements sont le résultat d’années de sous-investissement et de mauvaise gestion. « Eneo empoche nos abonnements mais n’est pas capable de nous fournir un service stable. C’est inadmissible ! », s’insurge un abonné excédé.
Les autorités sont également pointées du doigt pour leur manque de réaction face à cette crise. Beaucoup attendent des mesures fortes pour contraindre Eneo à améliorer rapidement la qualité de son service. « Le gouvernement doit prendre ses responsabilités et sanctionner Eneo. On ne peut pas laisser les Camerounais dans cette situation ! », s’indigne un leader d’opinion.
Un système électrique à bout de souffle 💡😰
Au-delà du cas Eneo, c’est tout le système électrique camerounais qui semble à bout de souffle. Avec une population en croissance rapide et une économie en développement, la demande en énergie explose. Mais les infrastructures peinent à suivre le rythme.
Centrales vétustes, réseaux de distribution défaillants, capacités de production insuffisantes… Les défis sont immenses pour assurer un approvisionnement stable et de qualité sur l’ensemble du territoire. Un constat alarmant qui appelle des investissements massifs et une stratégie de long terme.
« Il faut un véritable plan Marshall de l’électricité au Cameroun », estime un expert du secteur. « Cela passe par la construction de nouvelles centrales, la réhabilitation des réseaux, mais aussi par le développement des énergies renouvelables. C’est un chantier titanesque mais vital pour le développement du pays ».
En attendant, les Camerounais continuent de subir les affres des délestages, symboles d’un service public de l’électricité en souffrance. Une situation intenable qui ne peut plus durer. Eneo et les autorités sont plus que jamais sous pression pour apporter des réponses concrètes et durables à cette crise. Le temps des promesses est révolu, les Camerounais exigent des actes. 👊💡
