VIH/Sida: Le dépistage désormais obligatoire au Cameroun

Les nouvelles orientations de la lutte contre le VIH/Sida sont contenues selon le ministre de la Santé publique (MINSANTE), André Mama Fouda, dans huit lettres-circulaires et décisions qu’il a signées récemment.
Occasion a été donnée au Minsanté de les présenter vendredi dernier à Yaoundé. C’était lors d’un point de presse où y prenait part Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication. Il s’agit notamment du dépistage systématique au VIH de toute personne en consultation dans une formation sanitaire, des tests de dépistage rapide, du déploiement des accompagnateurs psycho-sociaux et pédiatriques, de la mise en œuvre de l’approche « tester-traiter » et des prix subventionnés des examens de suivi biologique. Tous ces textes s’inscrivent dans l’optique du plan d’accélération de la thérapie anti-rétrovirale en droite ligne des grandes orientations internationales qui stipulent que 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 90% des personnes connaissant leur statut reçoivent leur traitement et 90% des personnes sous traitement parviennent à un état de suppression virale. Cela dit, le premier domaine est le dépistage. « Il s’agit d’amener le maximum de personnes à connaître leur statut sérologique. Dans ce sens, le test de dépistage du VIH sera désormais proposé de façon systématique à tout patient en consultation dans une formation sanitaire du pays, quel que soit le motif de la consultation », a déclaré André Mama Fouda. En outre, il est prévu la multiplication des campagnes de dépistage avec les unités mobiles sur toute l’année. Au demeurant, le MINSANTE a tenu à rappeler que le test de dépistage du VIH est gratuit chez les jeunes de moins de 15 ans, les femmes enceintes, les patients tuberculeux et coûte 500 F pour les autres populations. Le but étant de dépister 1,5 million de personnes cette année et 1,8 million en 2017. Le second domaine étant la mise sous traitement, le ministre explique que le Cameroun a souscrit à l’approche « tester et traiter » qui consiste à mettre immédiatement sous traitement toute personne dépistée VIH positive. « Afin de rapprocher les services de prise en charge des populations, 88 unités de prise en charge ont été créées. Le troisième domaine concerne le suivi biologique des personnes sous traitement ARV. Le but étant de passer de 168 000 patients en 2015 à 224 000 en 2016 et à 302 000 en fin 2017 ». D’après André Mama Fouda, les objectifs d’accélération de la mise sous traitement sont possibles. « Car, la note conceptuelle présentée par notre pays au Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme a été approuvée par cette institution qui a accordé 53,12 milliards de F au Cameroun. Sans oublier la contribution des autres partenaires », a-t-il conclu.

 

Assiatou NGAPOUT M

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