Cameroun – 16 otages de l’Est: Le chef du village interpellé

Selon les informations relayées par le site d’information Xinhua, l’attaque d’un groupe armé dans la nuit du 19 au 20 mars dernier dans la localité de Babio à l’Est, a conduit à l’interpellation du chef coutumier de la localité concernée.[pagebreak] Une interpellation qui intervient en marge des investigations menées par les forces de sécurité camerounaises.

En rappel, le maire de Lagdo dans la région du Nord, Mama Abakai, ainsi que 15 autres personnes ont été enlevés par des assaillants, non encore identifiés, à Babio, village de l’arrondissement de Garoua-Boulaï frontalier de la République centrafricaine (Rca). Selon différents témoignages, le maire de Lagdo et les quinze autres passagers d’une agence de voyage sont tombés dans une embuscade tendue par des rebelles. Cette délégation apprend-on était de retour d’un deuil, à Bertoua, la principale ville de la région de l’Est.
Les otages étaient composés de fonctionnaires, de commerçants et, selon le site d’information, Xinhua, d’une présidente de section de l’Organisation des femmes du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Ofrdpc), organe spécialisé du parti au pouvoir dédié aux femmes. Cet acte a été tout de suite attribué par des observateurs nationaux et les populations de l’Est, aux fidèles du Front démocratique du peuple centrafricain (Fdpc). Une accusation qui tient du fait des événements récents enregistrés dans les localités de l’Est, proche de la Rca. On peut citer au cours des mois d’octobre et de septembre 2014, plusieurs enlèvements, qui ont eu lieu dans la même zone par les rebelles du Fdpc, groupe armé qui avait pris part au conflit entre l’ex-alliance rebelle de la Séléka et le régime de François Bozizé. Ils revendiquaient alors, « la libération de Abdoulaye Miskine en détention à l’époque au Cameroun». Il faut signaler qu’Abdoulaye Miskine a été interpellé en septembre 2013 au Cameroun, a été remis en liberté en novembre 2014.

Nadine Guepi

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