Axe lourd Douala-Yaoundé : Le chantier abandonné par la société Razel

Les usagers se plaignent des embouteillages, l??étroitesse de la chaussée et la non utilisation des espaces abritant les commerces détruits.« Avance mon gars, c??est comment ? », fulmine un conducteur de taxi. Son collègue à qui il s??adresse a de la peine à démarrer son véhicule. Il est 09 heures ce lundi 17 août. Sur l??axe

lourd Douala- Yaoundé, un grand bouchon s??est déjà formé. Dans les véhicules, la tension est à son comble. Des klaxons retentissent de partout. Les véhicules avancent à pas d??escargot. Dans les voitures, les clients, tout en sueur, nettoient le visage avec les mains. Certains passagers, las d??attendre, descendent des véhicules pour continuer le chemin à pied. Un camion chargé de billes de bois fait une sortie de la station Texaco et bloque la route. Derrière lui des véhicules s??agglutinent. L??attente se fait longue. Après plus d??une heure, les conducteurs de voitures s??impatientent. Quelques-uns, descendent de leur véhicule et essayent de diriger la circulation.L??embouteillage sur la route de l??axe lourd reste toujours le quotidien des usagers. Au cours du mois d??avril dernier, plusieurs immeubles et commerces construits en bordure de la route avaient été détruits par la Communauté Urbaine de Douala. Les responsables du désordre urbain à la Cud avaient expliqué que cette opération visait à « agrandir la route et réduire les embouteillages ». Plus de cinq mois après que la livraison de ce chantier, les bouchons sont « devenus plus grands et interminables ». Les conducteurs de taxi disent passer plus de temps sur cette route qu??avant. « Aujourd??hui je peux mettre trois à quatre heures sur cette route au lieu d??une heure comme avant », affirme Alexandre Tiemeni, chauffeur Taxi.Les espaces où des commerces ont été détruits n??ont pas été exploités par la société Razel, qui a entrepris les travaux sur ce tronçon. Celle-ci s??est juste contentée de boucher les trous sur le goudron. A certains endroits, le trottoir n??existe pas.  Les commerçants qui avaient été chassés du trottoir ont vite fait d??y revenir. Selon eux l??espace n??a pas été goudronné et c??est à eux « d??en profiter », lance une vendeuse. Certains usagers de la route disent avoir l??impression que la route a plutôt été réduite. « C??est à peine si deux véhicules se suivent. Il y a des endroits où les voitures n??arrivent pas à partager la route. Les voitures qui montent gênent celles qui descendent », regrette Henri Doumbé. A la Cud, les responsables n??ont pas accepté de communiquer la feuille de route de l??entreprise Razel, qui avait gagné le marché sur ce tronçon. L??on se contente de rassurer que les travauxsont en cours. Pourtant, depuis plus de trois mois, on n??aperçoit plus les tracteurs de la Société Razel. Christelle Kouétcha (Stagiaire), Le Jour

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