Université de Buea : Albert Azeyeh n'est plus

Le doyen de la Falsh est décédé d??un problème cardiaque à Douala au petit matin du 9 février dernier.C??est par des rumeurs que la nouvelle est parvenue jusque à Yaoundé en fin de semaine dernière. Et puis après recoupements, il s??avère effectivement que Albert Azeyeh, universitaire émérite au parcours académique et intellectuel bien connu a rendu l??âme en milieu de semaine dernière à l??hôpital général de Douala. Selon son jeune collègue du département de français de l??université de Buea Dieudonné Mbena, «le professeur Albert Azeyeh est bien mort dans la nuit du mardi au mercredi

dernier après une courte maladie». Et de courte maladie, il s??agirait, selon son chef de département Pierre Fandio joint hier au téléphone, «d??une maladie cardiaque dont je ne puis vous donner els contours exacts à l??heure qu??il est».Tout juste se contente-t-il de faire savoir que le doyen de la faculté des arts, lettres et sciences humaines de l??université de Buea est décédé à la suite d??un «coma de plusieurs jours et alors même que l??on commençait à avoir espoir puisqu??il semblait en être sorti lorsque nous lui avions rendu visite quelques temps auparavant». Tout a commencé à écouter les uns et les autres le 27 janvier dernier sur le campus même. A l??occasion de la cérémonie de présentation des nouvelles recrues de l??université, il a eu un malaise. Dans la foulée, «il a été transporté au centre de santé de l??université et plus tard dans une clinique de la ville», relate son collègue Fandio. Face à la gravité de la situation, le futur défunt sera transféré à Douala le 29 janvier suivant où il rejoindra le service de réanimation de l??hôpital général. Trois jours durant, il restera dans le coma avant de se réveiller l??instant de voir ses collègues accourus à son chevet, et de perdre à nouveau connaissance. Cette fois là pour de bon.Selon Pierre Fandio, Albert Azeyeh avait pourtant effectué un tour à la Pitié Salpetrière à Paris en septembre dernier où il avait subi des examens avant de rejoindre son poste pour l??entame de la nouvelle année académique. Sur un campus qu??il ne connaissait que trop bien pour y avoir débarqué en 1993 à sa création. Il venait alors du campus unique de Yaoundé où il avait fait parler de lui au cours des années de braise. Pour l??un de ses anciens étudiants, «c??était un prof qui ne mâchait pas ses mots, qui disait tout haut ce qu??il pensait. Mais l??image que je garde de lui est celle d??un professionnel de haut vol pour qui la langue française n??avait pas de secret». Une connaissance qui lui avait d??ailleurs valu le surnom heureux de Roland Barthes, du nom du grand linguiste français. A 59 ans, il laisse derrière lui une veuve et des enfants ainsi qu??une riche carrière d??enseignant.Parfait Tabapsi, Mutations

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