Briques à base de la latérite : Des jeunes de Bankim à l’école

Briques à base de la latérite

Plusieurs jeunes de la ville de Bankim viennent de suivre une formation dans le cadre de l’exploitation des ressources minières artisanales.

Il a été question pour ces jeunes d’apprendre à fabriquer les briquettes à base de la latérite. La formation initiée par la commune en partenariat avec l’Ong Lidée rentre dans le cadre du projet ProGPV-Mad entendu Gouvernance locale, Professionnalisation et Valorisation du secteur Minier artisanal du développement.

Plusieurs jeunes ont donc répondu présents à cette formation ce qui a rassuré le maire Angelbert Mveing de la commune de Bankim. « Il faut occuper la jeunesse et quand ils viennent aussi nombreux, ça donne envie de penser à d’autres activités. Ça veut dire que la jeunesse veut se prendre en charge, la jeunesse veut produire, elle veut laisser ses empruntes dans cette mouvance du développement.

A travers cette formation, nous leur donnons de l’emploi. Parce que quand quelqu’un peut déjà se prendre en charge, c’est déjà un emploi », a confié le maire.

Pour Tasse Fopa, chef d’entende du programme, Le programme en cours couvre plusieurs secteurs. « Le volet qui nous réunit là est celui de la production des briques de terre stabilisées. Nous nous sommes rendu compte que la commune de Bankim regorge un potentiel énorme en matière de latérite. C’est pourquoi nous avons réuni les jeunes pour les former dans la fabrication des briques de terre stabilisées ».

Le maire Angelbert Mveing trouve que c’est l’occasion de valoriser les produits locaux. « Vous savez que la politique du Cameroun tend à valoriser les matériaux locaux. Les briques en parpaings pour ceux qui s’y connaissent sont très coûteuses. Nous avons la chance dans l’arrondissement de Bankim d’avoir une bonne latérite. Donc, tout est à notre porté. C’est pour cela qu’avec l’ONG Lidée, nous avons initié cette formation pour valoriser les matériaux locaux ».

Le chef d’antenne du programme pense que le secteur minier artisanal a besoin d’être valorisé. « Il est question de la valorisation des produits issus du secteur minière artisanal. Le projet s’intéresse à la petite mine. La petite mine c’est tout ce qui est minerai mais à faible valeur. Ce sont les minerais longtemps négligées. On s’intéresse plus à l’or, au Diamant alors que le sable et le gravier sont des ressources minière pourtant utilisées par les masses. On ne met malheureusement pas l’accent sur ça alors que c’est un secteur qui s’il est bien organisé, peut permettre d’améliorer les conditions des vies non seulement de ceux qui travaillent dans le secteur, mais également des communes qui ont besoin des recettes pour fonctionner ».

Dans l’arrondissement de Bankim, l’exploitation des ressources minière artisanale se fait désormais sur plusieurs plans. « Au niveau de l’arrondissement de Bankim, on a eu à structurer quelques secteurs dans plusieurs filières. Nous avons par exemple des exploitants de sable au niveau de Songkolong, on a également des exploitants de sable dans le canton de Nyamboya, des exploitants des pierres de construction au niveau de Nyakong et nous sommes à Bankim où le maire a mis à notre disposition des jeunes qui aimeraient faire dans l’exploitation de la latérite », se réjouit Tasse.

Aboubakar Mgbékoum

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