On ne peut pas tolérer un vide du pouvoir qui risque de se créer au nord du Mali suite au départ des troupes françaises, a déclaré jeudi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov suite à sa rencontre à Moscou avec son homologue malien Abdoulaye Diop.
« On ne peut pas tolérer un vide du pouvoir qui risque de se créer au nord du Mali suite à la décision de nos collègues français d’évacuer une partie de leur contingent et de fermer trois de leurs cinq bases militaires. Et ce, dans une région où des groupes terroristes sont particulièrement actifs », a indiqué le ministre russe.
Il a ajouté que la Russie continuerait de soutenir le Mali dans sa lutte contre le terrorisme en lui livrant de l’armement et en formant ses militaires. Il a précisé que la Russie soutiendrait aussi le Mali au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le ministre russe a rappelé que la position de Moscou sur le Mali restait inchangée: « Les Africains doivent élaborer par eux-mêmes les moyens de résoudre leurs conflits alors que la communauté internationale devait les soutenir sur cette voie ».
Le Mali a subi deux coups d’État militaires depuis août 2020. Le premier, qui a eu lieu le 18 août 2020, s’est soldé par l’évincement du président Ibrahim Boubacar Keïta. Un groupe de militaires a nommé Bah Ndaw président par intérim du Mali. Cependant, en mai dernier, il a été évincé par le même groupe de militaires. La Cour constitutionnelle a nommé le vice-président Assimi Goita président de transition. Les nouveaux dirigeants du Mali ont réitéré l’engagement pris par les autorités en septembre 2020 d’organiser des élections présidentielles et législatives en février 2022.
